En lançant officiellement le mardi 14 janvier le vaccin contre le rota virus, le ministère de la santé et ses partenaires viennent ainsi d’offrir un cadeau de nouvel an aux enfants du Mali. Le coût opérationnel des activités s’élève à plus de 298 millions de F CFA. Et celui de l’acquisition du vaccin est estimé à 725 millions de F CFA.
L’événement avait pour cadre l’enceinte du Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (CNAM). Il était présidé par le ministre de la Santé, Ousmane Koné qui avait à ses côtés son homologue du Travail des affaires sociales et humanitaires. On pouvait aussi noter la présence de la directrice des programmes de Gavi Alliance, des représentants résidents de l’UNICEF et de l’OMS au Mali et celui de l’ambassade de France au Mali. Ce lancement fait office d »introduction du vaccin rota virus dans le programme national de vaccination et vient compléter à 11 l’éventail de vaccins dont dispose le pays. Le Mali est le 20e pays à introduire le vaccin dans son programme élargi de vaccination. Ce nouveau vaccin marque une nouvelle étape dans les efforts déployés par le Mali pour améliorer l’accès des enfants à des services de santé adaptés.
Dans son mot de circonstance, la directrice adjointe des programmes de Gavi Alliance, a affirmé que l’introduction de ce vaccin permettra de réduire les décès d’enfant de moins de cinq ans causés par les diarrhées à rota virus estimés à 7 000 par an au Mali. Avant de rappeler que le partenariat entre le Mali et Gavi date de 2001. La vaccination contre le rota virus est un moyen sûr pour lutter contre la diarrhée sévère a-t-elle dit.
Le représentant de l’Oms a pour sa part, encouragé le gouvernement du Mali à poursuivre les efforts d’introduction d’autres nouveaux vaccins dans la vaccination de routine du pays afin d’en faire bénéficier la population malienne. « Reconnue comme intervention ayant le meilleur cout-efficacité, la vaccination a toujours été un pilier central de l’appui de l’Unicef au gouvernement du Mali » a fait savoir son représentant Gianfranco Rotigliano. Selon lui, l’introduction de ce nouveau vaccin aura un impact certain sur la réduction de la fréquence des diarrhées au Mali. Il a réitéré l’engagement de l’Unicef à accompagner les efforts du gouvernement pour l’atteinte des objectifs de survie de l’enfant malien.
Le ministre de la Santé, Ousmane Koné a relevé que cette introduction va se faire progressivement. D’après lui, la première étape va concerner uniquement le district de Bamako dont la cible vaccinale est de 13% pour les enfants âgés de 0 à 11 mois en conjonction avec les autres vaccinations de routine sur une période de 12 mois. La seconde phase interviendra un an après l’introduction de la première dans les autres régions du Mali. Et la dernière étape se fera deux ans après l’introduction dans les milieux ruraux. Il a soutenu que tous ces efforts seront soutenus par le renforcement de la chaine de froid et des compétences du personnel. En passant par la mise en place des supports de gestion, la collecte des données et un programme de communication adéquat à tous les niveaux.
Ramata TEMBELY