Sous la présidence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, le lancement de la journée de vaccination contre le rota-virus s’est déroulé hier mardi 14 janvier 2014 au Cnam, l’ex-institut Marchoux. L’opération qui coûtera total de plus de 700 millions de F CFA, va concerner seulement le district de Bamako avec comme population cible les enfants de 0 à 1 an. L’anti rota-virus est un vaccin contre les maladies diarrhéiques sévères chez les nourrissons et les jeunes enfants de 0 à 5 ans.
La campagne de vaccination contre le rota-virus a été lancée hier par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. Cette opération va concerner plus de 23 milles enfants du district de Bamako, soit 15% des enfants âgés de 0 à 1 an.
En prélude à ce lancement, la directrice nationale de la Santé, Mme Diakité Oumou Soumana Maïga, a animé le lundi un point de presse pour éclairer la lanterne des hommes de médias sur cette activité vaccinale. Selon la directrice, le rota virus est la principale cause des diarrhées sévères et déshydratantes chez les nourrissons et les jeunes enfants. Il représente à lui seul 30à 40% des causes des diarrhées aigües infectieuses chez l’enfant. Mais, elle n’est pas la seule cause de diarrhées, de nombreux autres agents pathogènes peuvent également causer la maladie. Elle a précisé que dans le monde chaque année, on enregistre 111 millions de cas de diarrhées à rota-virus.
En Afrique, quatre pays sur cinq ont des taux de mortalité élevés dus aux diarrhées à rota-virus dont notre pays, a expliqué, Mme Diakité. Elle a poursuivi pour exprimer que le vaccin reste le seul moyen de prévention contre ce virus, à la base de plus de 300 décès pour mille enfants.
L’introduction du vaccin se déroulera en trois étapes : la première étape va concerner le district de Bamako et la seconde étape en 2015 va couvrir les capitales régionales et couvrira le reste du pays en 2016, a expliqué Mme Diakité
Lancement de l’opération de vaccination
Cette cérémonie a réuni l’ensemble des partenaires techniques et financiers dont l’alliance Gavi, une structure présente aux côtés de notre pays depuis 2001, qui a financé la présente opération de vaccination à hauteur de 45%.
La représente de l’alliance, Hind Khatib Othman, a salué l’introduction de ce vaccin qui va, dira-t-elle, contribuer à diminuer la mortalité infantile dans notre pays, où la diarrhée reste la deuxième cause de mortalité après le paludisme chez les enfants.
Un avis partagé par les représentants de l’Unicef, de l’OMS et de l’ambassade de France, qui ont tous réaffirmé leur disponibilité à soutenir notre pays dans la lutte contre la mortalité néonatale.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, n’a pas manqué de saluer l’appui des partenaires techniques et financiers dans le cadre du renforcement du programme élargi de vaccination notamment l’alliance Gavi à laquelle, il a rendu un hommage mérité et cela à travers Mme Khatib-Othman HIND, directrice des Programmes Pays de GAVI alliance et la délégation qui l’accompagne pour avoir honoré par leur présence cette cérémonie. « Ceci est une preuve de son engagement indéfectible pour le mieux-être des couches parmi les plus fragiles de notre pays. Il s’agit des nourrissons victimes de diarrhées aiguës causées par le rota-virus », a-t-il ajouté.
En poursuivant, il a expliqué « que la vaccination est l’une des interventions les plus efficientes en santé publique et qui contribue à la réduction de la pauvreté, en ce sens que les enfants vaccinés peuvent grandir dans de bonnes conditions et affirmer pleinement leur potentiel ».
Il a précisé que ce nouveau vaccin, le rota-virus, vient porter à 11 le nombre d’antigènes déjà existants dans le PEV de routine du Mali.
Au terme de cette cérémonie, le ministre de la Santé et son homologue du travail et des affaires sociales et humanitaires, Hamadoun Konaté, après avoir lancé l’opération, ont procédé à l’inoculation des premières doses de l’anti rota-virus à des nourrissons.
Ousmane Daou