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Libération au Mali de trois otages européens enlevés en Algérie fin 2011
Publié le mercredi 18 juillet 2012   |  AFP




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Un des groupes islamistes armés qui occupent
le nord du Mali a libéré mercredi trois otages européens - deux Espagnols dont
une femme et une Italienne - enlevés en octobre 2011 en Algérie, une semaine
après avoir annoncé la libération de trois autres otages algériens.
"Considérez qu'ils sont libérés, puisque nos conditions ont été
respectées", a déclaré à l'AFP Mohamed Ould Hicham un des dirigeants de ce
groupe, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao),
allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Il a affirmé que ces libérations avaient été obtenues en échange de celles
de trois prisonniers islamistes "dans un pays musulman" qu'il n'a pas cité et
du paiement d'une rançon dont il n'a pas donné le montant. Ces informations
seront rendues publiques plus tard, a-t-il assuré.
"Les otages ont été libérés non loin de Gao (nord-est du Mali), nous les
avons remis à une délégation du Burkina Faso. Ils sont actuellement avec les
Burkinabè", a ajouté M. Ould Hicham, information confirmée de source militaire
au Burkina Faso, pays souvent impliqué dans les processus de libération
d'otages.
A Madrid, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré
que "le processus de libération est sur le point de se terminer, il a été
retardé par une tempête de sable". "Un avion a été envoyé pour rapatrier les
deux Espagnols", a-t-il ajouté.
Début mai, le Mujao avait réclamé le versement de 30 millions d'euros en
échange de la libération de deux des trois otages - les deux femmes - et la
libération de prisonniers détenus en Mauritanie.
A Nouakchott, un site mauritanien d'informations en ligne, Alakhbar, a
écrit mercredi que parmi les prisonniers islamistes qui ont été échangés
contre les otages, figure un Sahraoui du nom de Memine Ould Oufkir.
Lui et les autres hommes libérés, dont le nombre n'a pas été précisé par
Alakhbar, avaient été arrêtés en Mauritanie quelques jours après l'enlèvement
des trois otages européens dans la région de Tindouf (ouest de l'Algérie)
auquel ils sont soupçonnés d'avoir participé.

Un islamiste "extrait de prison"

Selon une autre agence mauritanienne en ligne généralement très bien
informée sur les groupes islamistes du Sahel, l'Agence Nouakchott information
(ANI), Memine Ould Oufkir a été effectivement "extrait de prison hier soir
(mardi) et conduit vers une direction inconnue".
Les deux humanitaires espagnols, Enric Gonyalons et Ainhoa Fernández
Rincón, ainsi que l'Italienne, Rossella Urru, avaient été enlevés le 23
octobre 2011 près de Tindouf, région qui est le fief des indépendantistes
sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
Cette action, attribuée dans un premier temps par le Polisario à Aqmi, très
actif dans les pays de la bande sahélo-saharienne depuis 2007, avait très vite
été revendiquée par le Mujao.
Le 12 décembre 2011, une vidéo montrant des hommes armés encadrant les
trois otages européens avait été rendue publique par le Mujao.
Le Mujao et un autre groupe islamiste armé, Ansar Dine (Défenseurs de
l'islam), alliés d'Aqmi, occupent totalement le nord du Mali depuis fin mars.
Après les libérations de mercredi, treize otages, dont six Français,
restent retenus par des islamistes dans le Sahel.
Le Mujao avait annoncé le 12 juillet avoir libéré trois des sept otages
algériens enlevés le 5 avril au consulat d'Algérie de Gao, ce qu'a confirmé
dimanche le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
Pour libérer les sept Algériens, le Mujao avait exigé en mai "la libération
de nos frères prisonniers en Algérie, plus une rançon de 15 millions d'euros".
burs-stb/mrb/sba

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