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Mali / Chine : Le « pragmatisme » de la Chine apprécié au Mali
Publié le jeudi 19 juillet 2012   |  Le Cri




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La 5e édition du Forum de coopération sino-africaine (FCSA) va s'ouvrir le 19 juillet à Beijing. Près de 50 pays africains membres du FCSA sont ainsi attendus dans la capitale chinoise, certains d'entre eux seront représentés au plus haut niveau par leurs chefs d'Etat. Le Mali y sera représenté par son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Cette présence malienne est surtout un témoignage de « l' excellence » et de « l'efficacité » de la coopération sino- malienne.

« La Chine est l'un des rares amis qui n'a pas abandonné le Mali dans la crise qu'il traverse. Cela est très importants à nos yeux parce qu'un adage de chez-nous dit que les vrais amis sont ceux qui restent à nos côtés quand on traverse une mauvaise passe », rappelle A. Diallo, un diplomate malien.   « La Chine continuera à faire ce qu'elle peut pour sortir le Mali de la crise qu'il traverse depuis quelques mois », a promis l' ambassadeur de la République de la Chine au Mali, Cao Zhongming.

C'était le dimanche le 15 juillet à Baguineda (banlieue de Bamako) à l'occasion du lancement des travaux du Centre agricole de démonstration technologique. Ce centre à lui seul, pour de nombreux interlocuteurs, témoigne du « pragmatisme » de la coopération chinoise en Afrique, particulièrement au Mali

Fruit de la coopération sino-malienne, ce centre qui sortira de terre dans 3 ans sur un espace de l'Office des périmètres irrigués de Bamako (OPIB) coûtera 4,4 milliards F CFA (55 millions de yuans RMB) financé essentiellement par la Chine. Il concrétise une promesse faite par le partenaire chinois au cours de la 4e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino- africaine qui s'est tenue en 2009 à Cherm-El-Cheikh, en Egypte.

« La République populaire de Chine est l'un des rares pays, sinon le seul, à maintenir sa coopération avec le Mali après le coup d'Etat du 22 mars 2012. Une décision raisonnable d'autant plus ce sont les populations qui sont généralement les premières victimes des sanctions économiques », rappelle Kader Toé, chroniqueur. Il ajoute: « face à l'insécurité qui a régné à Bamako au lendemain du coup d'Etat, beaucoup de chantiers gérés par des entreprises avaient été arrêtes et leurs ouvriers rapatriés. Mais, aujourd'hui, ils sont presque tous revenus et des sentiers importants comme l'autoroute Bamako-Ségou, le Palais des sports de Bamako, le bitumage de bretelles importants dans notre capitale.. ont repris au bonheur des populations, notamment de l'économie malienne ».

« La crise actuelle n'a pas assez affecté les échanges commerciaux entre la Chine et Mali. Malgré quelques difficultés d' approvisionnement à partir des ports africains et des soucis de financement au niveau des banques maliennes, nos opérateurs économiques ont été très fréquents dans ce pays pour des raisons d' affaires », indique M. Sacko, un responsable des commerçants détaillants du Mali.

« La Chine, contrairement aux pays occidentaux, délie les cordons de la bourse et s'interdit toute ingérence dans les affaires internes des Etats. Il n'est pas question pour elle de lier ses soutiens financiers à la bonne gouvernance ou à des considérations politiques », pense Dabo, un économiste malien.

« C'est une conception pragmatique de la coopération qui n'est pas basée sur la condescendance mais sur le respect du partenaire d'affaires », ajoute un confrère africain. On voit, soulignent des observateurs, toute la différence avec les autres « types de coopération » dont certains datent des années d'indépendance des pays africains.

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