La démission du procureur général de la Commune III du district de Bamako, qui a fait couler beaucoup de salive, ne serait pas seulement liée à l’affaire Adama Sangaré, comme l’a laissé entendre le ministre de la Justice. Même s’il est vrai que celui-ci, avocat de plusieurs victimes d’expropriations foncières, aurait souhaité que le maire du district puisse être arrêté pour faire plaisir à ses clients.
En réalité, le procureur est en colère contre les autorités au sujet de la libération de Youssouf Keïta dans l’affaire du PMU-Mali. D’autant qu’il estime que les malversations pour lesquelles l’actuel Président-directeur général est arrêté sont parties de l’époque où Youssouf Keïta était aux affaires. C’est ce dernier qui aurait signé les contrats et non l’actuel patron du PMU-Mali.
En termes plus clairs, c’est la libération de Youssouf Keïta qui serait à l’origine de la pomme de discorde entre le ministre de la Justice et le procureur. Et tout porte à croire que Youssouf Keïta a été libéré parce qu’il est un parent ou un proche de l’actuel président de la République. Lequel affirme pourtant que «nul n’est et sera au-dessus de la loi».