Les négociations entre Bamako et les groupes armés du nord du Mali sont au point mort depuis des semaines. L'accord de Ouagadougou prévoyait l'ouverture de discussions entre les deux parties pour début novembre 2013. Or jusqu'ici, rien n'a bougé. Et c'est dans ce contexte que le voisin du Nord, l'Algérie, refait parler de lui en proposant ses services de médiateur. Une réunion informelle doit se tenir, jeudi, à Alger avec les groupes armés. Déjà en 1991 puis en 2006, les accords entre Bamako et les rébellions nordistes se sont signés à Tamanrasset et à Alger.
Depuis le début de la crise malienne, il y a deux ans, Alger a joué la discrétion et la diplomatie de l'ombre. Mais alors que les négociations sous l'égide de la communauté internationale sont au point mort, les Algériens ressortent du bois pour proposer leurs services.
Du côté de Bamako, on ne rechigne pas à voir le voisin algérien s'impliquer dans la résolution de la crise. Une visite de travail du président IBK est programmée d'ici la fin de ce mois à Alger.
Quant aux groupes armés, HCUA et MNLA, ils sont déjà sur place pour une réunion prévue ce jeudi censée les aider à rapprocher leurs points de vue. Seul bémol : le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) qui souhaite, lui aussi, participer à ce rendez-vous informel ne reconnait pas la délégation arabe invitée par les algériens.
Vendredi dernier, Bert Koenders le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies était à Alger. Il a salué le rôle de l'Algérie en faveur de la paix et de la réconciliation au Mali. « On a besoin de toutes les bonnes volontés pour faire repartir le processus », assure un proche du chef de la Minusma.
Dans la communauté internationale, on reconnaît le rôle incontournable de l'Algérie dans ce dossier. « L’Algérie s'arrange toujours pour garder la main sur le sujet », commente un diplomate africain. ... suite de l'article sur RFI