Dans la dynamique de la lutte contre l’insécurité routière, avec son cortège d’accidents et de victimes, les autorités d’alors ont institué un décret pour la régulation de la circulation pour les véhicules poids lourds (camions remorques, citernes et bennes) à Bamako.
La mesure, bien que contraignante pour les opérateurs économiques et les transporteurs, a montré toute sa pertinence dans la lutte contre l’insécurité routière et les embouteillages monstrueuses. Aujourd’hui, cette loi salutaire semble être foulée au pied par les transporteurs qui, sans gêne, vaquent à leurs occupations au vu et su de tous, même aux heures de pointe. Pire, sur des artères principales les plus denses. La loi est-elle caduque ? Les autorités en charge de la circulation routière sont-elles complices ou ont dérogé à leur mission ?
En tout cas, les gros porteurs ont refait surface sous nos yeux comme avant le décret de régulation, avec leurs surcharges extravagantes. Ce sont les usagers qui font les frais des embouteillages. De ce fait, une recrudescence des accidents ne doit guère surprendre le ministre de la sécurité intérieure et les services chargés de la sécurité routière à Bamako comme l’ANASER.
Aminata Sanogo