Les Maliens qui vivent actuellement dans les camps de réfugiés en Mauritanie ont souhaité l’accompagnement de l’Etat pour rentrer le plus rapidement possible au bercail. La question a été abordée par les représentants des réfugiés et plusieurs membres du gouvernement à l’occasion de la visite du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, dans ce pays voisin le week-end dernier. C’était au cours d’une rencontre organisée entre le chef de l’Etat et de nos compatriotes vivant en Mauritanie.
Ne supportant plus les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent dans ces camps entretenus par l’Etat mauritanien ou le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) avec les moyens de bord, les refugiés, par la voix de leurs représentants, souhaitent retourner au Mali le plus vite possible. « Nous avons des problèmes d’eau, de nourriture, de latrines. Nos enfants aussi ont difficilement accès à l’école », a énuméré Laaliya Bally, présidente de l’AFAREM (Association des femmes arabes et ressortissantes du Mali).
Mais le retour des déplacés n’est pas aussi simple que cela car beaucoup d’entre eux ont tout perdu au pays (maison, bétail) et ont peur de revenir s’installer les mains vides. Les réfugiés ont aussi des appréhensions quant à d’éventuels règlements de compte entre communautés car, soulignent-ils, l’occupation au nord a forcément laissé de profondes blessures longues à guérir. A ce propos, le représentant de la communauté arabe, Mohamed Ould Mohamed Sidi, demande à l’Etat de s’employer afin que les crimes commis ne restent pas impunis. Il a souligné d’autres préoccupations comme le retour tardif de Kidal dans le giron de l’Etat, le sort des déserteurs de l’armée vivant dans les camps des refugiés, le non enrôlement de 500 jeunes Arabes dans l’armée. ... suite de l'article sur L’Essor