Le lundi 20 mars 2012, ATT, en tant que président de la république avait présidé avec le président de la commission de l’Union Africaine, une session spéciale du conseil de paix et de sécurité de l’union africaine.
L’ordre du jour était : la coalition qui comprenait le MNLA, An-sardine, Aqmi.
Ces groupes armés avaient attaqué le Mali depuis le 17 janvier 2012 à 4heures du matin notamment les villages de Tessalit, d’Aguel hoc, de Tinsawatten à la frontière algérienne, Anderaboukane à la frontière du Niger, Léré à la frontière de la Mauritanie.
Après analyse de la situation les conférenciers ont pris les mesures suivantes :
Le conseil de paix et de sécurité condamne l’agression du Mali et des pays voisins du sahel.
L’ensemble des pays africains et des amis du continent ont pris des engagements fermes pour soutenir le Mali au plan politique et diplomatique, au plan matériel et en équipement, au plan financier et renseignements militaires.
Toutes ces décisions ont été prises à Bamako, le lundi 20 mars 2012 et le 22 mars 2012 le coup d’Etat a eu lieu et qu’on a essayé de changer en mutinerie, cela par le vote à l’assemblée nationale au mois d’Avril et Mai 2012.
Une mutinerie est une révolte partielle ou totale d’une troupe vis-à-vis d’un chef ou des chefs militaires.
Tandis qu’un coup d’Etat, c’est la prise du pouvoir par la force, par l’interruption du processus démocratique. C’est à cela que nous avons assisté le mercredi 22 mars 2012 à 12h 30mn, avec l’arrestation à Gao de tous les officiers de l’Etat major opérationnel, commandé par le Général de Brigade Kalifa Keita.
L’ensemble des officiers ont été détenus et emprisonnés par les soldats mutins sur instruction des auteurs du coup d’Etat depuis Kati et cela pendant 4 jours.
La chaine de commandement militaire était alors interrompue, les troupes sur le terrain étaient laissées à elles mêmes, sans ordre, ni instruction.
Ce jour même à 17h 30mn des groupes venant de Kati composés de BRDM/II, des chars et mitrailleuses, avaient commencé à tirer sur le Palais Présidentiel qui à été complètement détruit, bureaux et appartements calcinés.
Par cet acte, ils empêchaient le président de la République élu démocratiquement d’exercer sa magistrature, et mieux qui était en fin de mandat. Il ne lui restait que deux mois d’exercice du pouvoir
Cela portait interruption de la chaine présidentielle et institutionnelle.
Alors la chaine de commandement rompue au nord, la chaine institutionnelle rompue dans la capitale, le Mali allait à la dérive. C’est ce que les rebelles ont très bien compris et 5 à 6 jours plus tard ils partaient à la conquête de Kidal, Gao, et Tombouctou ; Six mois plus tard Douentza et en février 2012 ce fut la tentative de conquête de Mopti pour s’ouvrir le chemin de Bamako.
Alors après votre lecture dites nous ceux qui ont trahi le Mali.
Par Boubacar Sangaré, enseignant à la retraite à Magnambougou Bamako