NEW YORK - Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Mali, Bert Koenders, a appelé jeudi la communauté internationale à continuer de soutenir les efforts pour aider le pays à sortir définitivement de la crise.
"Le Mali est à la croisée des chemins et la communauté internationale devrait continuer de soutenir activement les efforts nationaux actuels pour orienter le pays dans la bonne direction et éviter un retour des anciennes habitudes qui ont entraîné la crise sans précédent il y a plus d'un an", a déclaré jeudi M. Koenders lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Mali.
Dans les mois à venir, le Mali devrait "combattre les causes profondes et complexes des crises successives que le pays a connues, poser des bases durables pour la paix et la réconciliation, et redevenir un partenaire stable pour assurer la sécurité régionale", a-t-il ajouté.
Selon lui, cela nécessiterait que "les pourparlers inclusifs avec les communautés du nord et les signataires de l'Accord préliminaire démarrent sans tarder, qu'une feuille de route et un cadre de concertation incluant les Nations Unies et la communauté internationale soient mis sur pied, que l'Etat se redéploie et que les services de base redeviennent fonctionnels sur l'ensemble du territoire national, et que le secteur de la sécurité soit réformé et qu'un processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion soit mis en route".
A propos de la situation sécuritaire, M. Koenders estime que cette situation demeure explosive dans le nord du pays. Il a condamné fermement la recrudescence des attentats terroristes.
Il a noté que les effectifs de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) s'élevaient actuellement à 5.488 casques bleus sur le total autorisé de 11.200. "Les défis en matière de sécurité et les attentes de la population sont énormes. Il est donc essentiel que la communauté internationale continue d'appuyer sans délai les efforts pour accélérer le déploiement des unités restantes de la MINUSMA dans le nord du pays", a-t-il dit.
Concernant la situation humanitaire, M. Koenders estime que des progrès considérables ont été réalisés, et qu'il est impératif d'honorer les promesses faites lors de la conférence des donateurs du 15 mai 2013 à Bruxelles. Selon lui, la conférence de suivi prévue à Bruxelles le 5 février constituera une étape importante. "Nous devons nous assurer que la communauté internationale respecte ses engagements", a-t-il dit.