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Cri-2002 à Mopti : Un exercice utile pour le renforcement de la démocratie
Publié le jeudi 19 juillet 2012   |  L'Indicateur Renouveau




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Réunis à Mopti pour un Forum de haut niveau, dans une atmosphère de réflexion et d’échanges, les représentants de l’administration publique, des collectivités, chefs et autorités traditionnels, déplacés de la guerre au nord, etc. viennent de se familiariser avec le contenu de l’accord-cadre du 6 avril dernier, des textes fondateurs de la Cédéao et le document de sortie de crise adopté en mai dernier par « Cri-2002″ avec les chefs de quartiers du district de Bamako. Mais l’un des temps forts du Forum de Mopti a surtout consacré la validation des résultats de l’Acte I dudit forum tenu en février dernier sur le rôle et la valorisation des autorités traditionnelles dans le renforcement de la démocratie.

Cinq mois après son « Acte I » , le Forum de Mopti s’est tenu pour son deuxième acte ce mercredi 18 juillet dans la salle de conférence du gouvernorat de la région. Organisée par le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri-2002), cette rencontre consacre la journée d’échanges, de partage et de validation des résultats et recommandations issus du Forum des 7 et 8 février derniers sur la valorisation du rôle et de la place des autorités traditionnelles dans le renforcement de la démocratie.

En cette période où notre pays est plongé dans une des crises les plus graves de son histoire, Mopti est devenue la ligne de la résistance militaire, mais également intellectuelle, citoyenne et républicaine pour recouvrir le territoire perdu. Le Forum de Mopti se voulait donc une tribune de réflexion et d’action intellectuelle pour aider le Mali à sortir de la crise.

Mopti a, en effet, consacré la rencontre entre la démocratie participative et celle représentative avec la présence aux travaux des représentants de la direction générale des collectivités territoriales, des assemblées régionales de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, des conseils de cercles, des maires, ceux de la tutelle, de la société civile des cercles de Mopti, Bandiagara, Tombouctou, Goundam, Gao, Ansongo et Kidal et de Cri-2002, etc.

Dans un contexte particulier

L’Acte II du Forum de Mopti a également enregistré la participation des représentant des déplacés de la guerre au nord. Tout un symbole pour le 3e adjoint au maire de Mopti, qui a expliqué dans son discours de bienvenue que la présente rencontre intervient dans un contexte particulier pour notre pays, marqué par la crise institutionnelle et sécuritaire. Selon Badou Maïga, le Forum de Mopti offre donc une tribune de dialogue et de discussions fraternelles entre les participants pour une sortie de crise.

Le représentant du gouverneur de Mopti, lui, n’en dira pas moins. Pour le conseiller aux affaires juridiques du gouvernorat, Mamadou Gaoussou Traoré, l’importance de la rencontre n’est plus à démontrer. Car, explique-t-il, la valorisation du rôle des autorités traditionnelles est d’autant plus utile et indispensable qu’elle renforce nos institutions et notre démocratie.

La loi n°06-023 du 28 juin 2006 relative à la création et à l’administration des villages, des fractions et des quartiers stipule dans sa section 2 de l’article 9 à l’article 19 que le chef de village, de fraction ou de quartiers (placé sous l’autorité du maire), est le représentant de l’administration auprès de sa communauté. « Il est, dans l’exercice de ses fonctions, chargé d’une mission de service public », précise le représentant du gouvernement, qui salue le chantier de valorisation de leur chantier entrepris par Cri-2002.

La rencontre de Mopti s’inscrit dans le cadre du plan d’action triennal 2010-2013 de Cri-2002. Et son président de préciser : »Quand le Forum de février se tenait, on ne savait pas que quelques semaines après, les trois régions seraient occupées et que la gestion du pouvoir local allait être assurée par les chefs coutumiers des localités. Ceci démontre, poursuit-il, le caractère particulier du rôle des autorités traditionnelles dans la gouvernance et le fonctionnement de notre démocratie ».

Dr. Abdoulaye Sall, qui avait demandé une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes des récents événements, a mis l’accent sur la nécessité de la prise en compte de la dimension décentralisation dans la résolution de la crise que traverse notre pays. « Il faut comprendre que le Mali est un pays unitaire, mais décentralisé. Et qu’à ce titre, l’unité doit se réaliser dans la décentralisation, et vice-versa », recommande le président de Cri-2002. Pour qui, « l’événement du Nord a révélé au grand jour le rôle et la place éminemment stratégiques dans la gestion publique locale, qu’il conviendrait d’internaliser et de pérenniser même en temps de paix ».

Mopti a servi de cadre pour la soixantaine de participants au forum, de prendre connaissance du contenu de l’Accord-cadre du 6 avril dernier, signé entre la junte militaire et le médiateur de la Cédéao, les textes fondateurs de cette organisation sous-régionale, mais également le document de sortie de crise produit en mai dernier par Cri-2002 à l’issue de sa journée d’échanges avec les chefs et autorités traditionnels du district de la Bamako.

Issa Fakaba Sissoko

Envoyé spécial

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