"Un retard peut compromettre les gains déjà réalisés"
Le chef de la Minusma, M. Bert Koenders, Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour le Sahel, était devant le Conseil de Sécurité à New York, hier jeudi 16 janvier 2014. C’était à l’occasion d’une réunion du Conseil de Sécurité sur la situation au Mali. Bert Koenders a non seulement plaidé pour davatange de soutien aux forces de l’Onu, mais aussi a plaidé pour une reprise rapide des pourparlers inclusifs de paix au Mali.
Dans ses propos, le Représentant spécial du Secrétaire général, Bert Koenders, a appelé la communauté internationale à continuer de soutenir les efforts pour aider le Mali à sortir définitivement de la crise. “Le Mali est à la croisée des chemins et la communauté internationale devrait continuer de soutenir activement les efforts nationaux actuels pour orienter le pays dans la bonne direction et éviter un retour des anciennes habitudes qui ont entraîné la crise sans précédent il y a plus d'un an”, a déclaré M. Koenders dans un exposé devant les membres du Conseil de sécurité au siège de l'ONU à New York.
M. Bert Koenders a estimé que dans les mois à venir, le Mali devrait “combattre les causes profondes et complexes des crises successives que le pays a connues, poser les bases durables pour la paix et la réconciliation, et redevenir un partenaire stable pour une sécurité régionale assure.”
Selon M. Koenders, cela nécessiterait que “les pourparlers inclusifs avec les communautés du nord et les signataires de l'Accord préliminaire démarrent sans tarder, qu'une feuille de route et un cadre de concertation incluant les Nations Unies et la communauté internationale soient mis sur pied, que l'Etat se redéploye et les services de base redeviennent fonctionnels sur l'ensemble du territoire national, et que le secteur de la sécurité soit réformé et un processus de désarmement, démobilisation et réinsertion mis en route.”
Selon le Représentant spécial, “des avancées sur chacun de ces éléments sont nécessaires pour réussir dans un contexte régional qui reste fragile et périlleux”. “Le moment est venu pour avancer sur cet agenda composite. Un retard peut compromettre les gains déjà réalisés”, a-t-il ajouté.
S'agissant de la situation sécuritaire, M. Koenders a estimé que cette situation demeurait volatile dans le nord du pays. Il a condamné fermement la recrudescence des attentats terroristes.
Il a noté que les effectifs de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) étaient actuellement de 5.488 casques bleus pour un total autorisé de 11.200. “Les défis en matière de sécurité et les attentes de la population sont énormes. Il est donc essentiel que la communauté internationale continue d'appuyer sans délai les efforts pour accélérer le déploiement des unités restantes de la Minusma dans le nord du pays”, a-t-il dit.
Concernant la situation humanitaire, M. Koenders a estimé que des progrès considérables avaient été réalisés. Il a jugé impératif que les promesses faites lors de la conférence de bailleurs de fonds le 15 mai 2013 à Bruxelles soient tenues. Selon lui, la conférence de suivi prévue à Bruxelles le 5 février sera une étape importante. “Nous devons nous assurer que la communauté internationale respecte ses engagements”, a-t-il dit.
La Rédaction et la Minusma