Faute d’une large explication sur le futur accord de défense annoncé entre le Mali et la France, la nouvelle a provoqué un tollé à Bamako. L’information avait été distillée lors de la visite au Mali en fin décembre dernier, du ministre français de la défense Jean Yves Le Drian. La date du 20 janvier avait été annoncée par les deux ministres malien et français de la défense.
Le projet n’a pas tardé à mettre en ébullition des organisations politiques, à l’instar de la CNAS-FH de l’ancien Premier ministre Soumana Sako, du MP 22 du Professeur Rokia Sanogo, et associatives comme le Collectif pour la défense de la République. Elles se sont dressées contre la signature d’un accord de défense avant que cela ne fasse l’objet d’un examen par une commission spécialisée du Parlement, et d’un débat parlementaire.
Ce lever de boucliers soutenu par des articles de presse a eu raison de la volonté du gouvernement de signer ledit accord ce 20 janvier. Selon un article de Mali Demain, la décision prise de signer l’accord le 20 janvier, date du départ du dernier soldat français du territoire malien après l’Indépendance en 1961, a fini par provoquer une colère chez le président IBK, qui en a fait savoir à ses conseillers. Cette volte-face n’est en réalité que le fruit de l’improvisation qui est visible en d’autres circonstances. Par exemple, Bamako affirme péremptoirement qu’il ne négociera pas avec des groupes armés, avant de se précipiter à aller négocier.