Janvier 2013 : début de l’opération Serval et libération des villes du Nord.
Le 11 janvier marque le lancement de l’opération à Konna, au centre du pays. Une mission soutenue quasi unanimement par la classe politique française et la communauté internationale. Les jours qui suivent, le récit des premiers affrontements terrestres fait état de combats « au corps à corps » avec les islamistes. A la fin du mois, la ville de Gao, un peu plus au Nord, est libérée des islamistes. C’est une première victoire pour l’armée française qui prendra ensuite Tombouctou.
Mais dès le premier jour de l’opération Serval, l’armée compte un premier disparu dans ses rangs. Le chef de bataillon Damien Boiteux meurt après avoir reçu une balle à l’aine. Suivront l’adjudant Harold Vormezeele, le caporal-chef Cédric Charenton, le maréchal des Logis Wilfried Pingaud, le caporal-chef Alexandre Van Dooren, le sergent Stéphane Duval et le brigadier-chef Martin-Vallet en juillet.
Février 2013 : nouvelle victoire à Tessalit et rumeurs d’exactions.
Le mois de février est marqué par une nouvelle progression des forces françaises vers le Nord. Les militaires arrivent en effet à Kidal, contrôlant l’aéroport, et libèrent Aguelhok et Tessalit, avec les soldats tchadiens. Mais Kidal restera une zone incontrôlable, les Touaregs s’étant emparé de la ville juste après la fuite des islamistes.
A peine un mois après le début de l’opération, des rumeurs de violences commises par des soldats maliens sur des civils sont rapportées. Les ONG parlent de « graves abus », dont des meurtres, dans le centre et le nord du pays. Des « violences sexuelles contre des femmes », sont également rapportées. Les victimes sont les populations arabes et touarègues.
Avril 2013 : opération prolongée et retrait progressif.
Le Nord plus ou moins sécurisé, François Hollande détaille un calendrier de retrait progressif des troupes françaises. Les premiers départs se font début avril, avec une centaine d’hommes – des parachutistes dans la région de Tessalit – sur les 5.000 présents en janvier. Dans le même temps, les parlementaires français approuvent la prolongation de l’opération.
Le même mois, les troupes françaises capturent le jihadiste français Gilles Le Guen. Originaire de Bretagne et converti à l’islam, le quinquagénaire se faisait appeler « Abdel Jelil ».
Juillet 2013 : la Misma devient la Minusma.
Le 1er juillet, la Mission africaine de stabilisation du Mali, la Misma, passe le relais à la Minusma, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali. A terme, la Minusma est censée compter 12.600 hommes, militaires et policiers. Une force que les soldats français devraient appuyer militairement dans les années à venir.
Septembre 2013 : la visite triomphale de François Hollande.
Le 19 septembre, François Hollande se rend à Bamako pour la cérémonie d’investiture du président malien Ibrahim Boubacar Keita. Celui qui est surnommé « IBK » dans son pays, a été élu le 28 juillet. La tenue de ce scrutin, signe d’un retour relatif de la paix et de la démocratie dans le pays, souligne le succès de l’opération Serval. « Nous avons gagné cette guerre. Nous avons chassé les terroristes », déclare alors le chef de l’Etat.
Octobre 2013 : début de l’opération « Hydre ».
Pourtant, rien n’est encore fini. Ainsi, depuis fin octobre, la force Serval travaille en coordination avec les unités de la Minusma et les Forces maliennes (Fama). Et ce, dans le cadre de l’opération « Hydre » qui mobilise 1.500 hommes dont 600 soldats français. Commencée le 20 octobre, elle est conduite dans la région de la boucle du fleuve Niger.
Novembre 2013 : les journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon sont assassinés à Kidal.
Les deux journalistes de RFI, âgés respectivement de 57 et 55 ans, fins connaisseurs de l’Afrique de l’Ouest, sont enlevés puis assassinés dans cette ville du Nord du Mali, le 2 novembre. Une enquête est en cours et des policiers français sont dépêchés sur place pour faire la lumière sur cette tragédie.
Source Metronews