Faut-il intervenir au Mali ? La question se pose toujours et pour aider à y répondre, une mission technique avait été envoyée à Bamako. Composée de militaires hauts gradés et d’experts de l'Afrique de l'Ouest, de l’Union africaine et des Nations unies, cette mission vient d’achever son séjour au Mali. Conformément aux recommandations des chefs d’Etat ouest-africains lors du sommet de Yamoussoukro le 16 juin, il s’agissait de faire un état des lieux de la situation sécuritaire dans la capitale et de préparer le terrain à l’envoi d’une éventuelle force militaire dans le pays.
Près de deux semaines de travaux et des rendez-vous tous azimuts. Les experts de la mission technique ont rencontré les représentants du gouvernement, des forces armées et de sécurité, mais aussi les députés et la société civile, notamment le collectif des ressortissants du Nord.
Dirigée par le chef d’état-major de la force africaine en attente, le général nigérian Hassan Laï, la mission a visité les sites abritant les organes de transition : le palais présidentiel, la Primature ou encore l’Assemblée.
Ils se sont aussi rendus dans les casernes et au PC opérationnel de l’armée à Sévaré, dans la région de Mopti.
L'objectif de cet audit est d'évaluer l’opportunité d’envoyer une force ouest-africaine au Mali. C’est ce que souhaite la Cédéao qui espère un feu vers de l’ONU. Mais elle attend pour cela une demande formelle de Bamako.
À l’issue de cette mission, les experts ont présenté leur rapport. Le ministre malien de la Défense parle d’une « identité des points de vue » sur les grands principes, notamment une sécurisation renforcée de la transition et la réorganisation de l’armée.
La mission technique va maintenant rendre compte de ses conclusions à la Commission de la Cédéao et au Conseil de sécurité de l’ONU qui détermineront alors la meilleure option.