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Crise latente du football : La Fémafoot fait la guerre aux clubs
Publié le jeudi 19 juillet 2012   |  Les Echos


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© Autre presse par DR
Ministère des sports : La visite surprise hier de Hamèye Founè à la DFM et à la DNSEP
Bamako ( Mali), 08/05/2012. La visite surprise hier de Hamèye Founè à la DFM et à la DNSEP


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Les Echos - Le Stade malien de Bamako et le Djoliba viennent brillamment de se qualifier pour la phase de poules de la Coupe de la Confédération samedi 14 juillet 2012. Stadistes et djolibistes à l`unisson ont entonné le chant de la victoire. C`était tout simplement beau. Sauf que la Fédération malienne de foot (Fémafoot) a décidé de ne pas être de la fête. C`est la face cachée de l`iceberg.

Au moment où tout le Mali jubilait, fraternisait, certains dirigeants sportifs ne se sont nullement gênés de tenir des propos peu amènes. Des propos que les responsables du Stade et du Djoliba qualifient déjà de malvenus et d`inquiétants. Des fonds déversés par Orange-Mali pour le Djoliba en vue de la campagne africaine ont été utilisés comme ça ne devrait pas être au niveau de la Fédération malienne de football.

«La Fédération souhaitait notre élimination. Parce que son président a donné des ordres pour une autre utilisation de notre argent de sponsoring. Un geste inqualifiable dans la mesure où l`équipe était eñ route pour une rencontre internationale», renseigne un responsable du Djoliba. Pour leur part, les dirigeants d.u Stade malien de Bamako pensent que tenir un tel propos est de nature à déstabiliser leur équipe. A Sotuba, le message est clair : «Pour préparer le match retour de la Ligue contre Ahly d`Egypte, nous avons sollicité un appui logistique de la Fédération. Mais jusque-là, nous sommes sans suite.

Le président de la Fédération qui se trouvait en Egypte n `a pas pensé à venir s`enquérir des nouvelles de la délégation». Pour eux, la qualification du Stade et du Djoliba est celle des clubs et de personne d`autre. «Le président de la Fédé a fait ceci, le président de la Fédé a fait cela... qu`on cesse de nous distraire. Et si ça continue, nous allons entreprendre des actions d`envergure contre la Fédération, car nous savons comment nous gérons nos clubs», avertissent-ils.

Que veut la Fédération malienne de football ? Que veut Hammadoun Kolado Cissé, le véritable patron du football national ? Question connexe et subsidiaire : le ministre des Sports doit-il intervenir dans ce conflit ? Cette guerre que la Fédération fait aux équipes du Djoliba et du Stade malien de Bamako. Que recherchent les auteurs de ses propos ? Quelles sont leurs intentions profondes ? Difficile de les connaître. A moins de spéculer. Cependant, s`il est de bon ton, pour un ministre des Sports, d`essayer de décrisper des situations confuses, la recherche de détente ne doit pas se faire au détriment d`une partie qui, en toute logique, a raison.

Quoi qu`en disent certains oiseaux de mauvais augure qui se croient obligés de réhabiliter une Fédération là où il ne faut pas. Même dans un pays de dialogue, il y a des règles, des principes élémentaires pour tous. Et chacun doit assumer les conséquences de ses actes. Pour paraphraser un adage qu`arborait ces derniers temps un des clubs de la capitale : «Qui cherche, trouve». En un mot, celui qui a cherché, a trouvé. Dès lors toute intervention du ministre des Sports, ne doit pas être tendre. Il s`agira, pour lui de dire aux uns et aux autres d`être respectueux des règlements. Et de revenir à la raison. C`est tout.

Il appartient aux autorités sportives de ce pays comme le département des Sports, le CNOSM, les sponsors dont Orange-Mali de faire en sorte que nos représentants puissent faire une belle prestation dans cette campagne africaine.

BOUBACAR DlAKITÉ SARR

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