Les membres de l’Association pour le développement de Dougourakoro-cité (A.D.C) étaient dimanche dernier face à la presse. Objectif : dénoncer la démolition dans cette localité de 57 maisons par un ex maire de la commune de Baguinéda.
C’est dans une atmosphère surchauffée que cette assemblée générale des membres de l’Association pour le développement de Dougourakoro-cité s’est tenue. Cette rencontre, intervient après la démolition de 57 maisons le 5 décembre, sur ordre parait-il d’un ex-maire de la commune de Baguinéda, répondant au nom de Amidou Cheick Traoré.
Le secrétaire général de l’A.D.C, Chaka Traoré n’a pas caché son incompréhension face à l’attitude de l’ancien maire de Baguinéda.
« Nous avons été victimes d’une démolition abusive de la part de Amidou Cheick Traoré, qui s’est prévalu d’un titre foncier pour démolir 57 logements. Nous sommes surpris d’entendre qu’il a un document, car à notre avis, le titre foncier suit une procédure et cette démarche n’a pas été suivie dans ce cas précis. Pour cause, ceux qui ont vu leurs concessions détruites, sont les premiers habitants de cette Cité et ont eu leurs parcelles en bonne et due forme de la mairie qui leur a délivré des notifications depuis 2003 « a précisé le secrétaire général.
C’est pourquoi, il s’étonne comment l’ex maire ait pu se procurer d’un autre document qui date de 2007. En tout cas, les victimes de ces démolitions interpellent non seulement les autorités politiques mais aussi administratives.
» Nous voulons voir le dossier mère de Amidou Cheick Traoré, en plus, nous lui demandons la réparation du préjudice causé, parce qu’on ne peut pas faire démolir des maisons sans avertir au préalable une semaine ceux qui y habitent. De plus, il a fait s’écrouler les maisons sur les biens des gens » regrette le secrétaire général de l’A.D.C. Cependant l’Association a déjà écrit aux plus hautes autorités du pays notamment, au président de la République, au Premier ministre, au ministre de la Justice… pour leur faire part de la situation qui prévaut dans cette localité. Car à les croire, un ancien ministre et un opérateur économique s’apprêtent eux aussi à démolir plus de 100 maisons. Il se trouve que ceux-ci, se prévalent également » de titres fonciers « . D’où l’inquiétude grandissante chez les populations de Dougouracoro-cité, une zone en pleine expansion, située non loin du troisième pont juste après le quartier de Sabalibougoukourani.