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Gestion des rébellions du Nord-Mali : IBK peut-il se distinguer de ses prédécesseurs ?
Publié le mercredi 22 janvier 2014  |  L’Informateur




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Rien dans la résolution de la crise du Nord ne diffère la démarche d’IBK à ses prédécesseurs. Comme ses prédécesseurs, IBK semble en train de chercher à sauver son quinquennat.

Les Maliens et la communauté internationale ont souvenance que dans la recherche et l’instauration de la paix au Nord-Mali, plusieurs accords ont été signés entre l’Etat et les insurgés. De Moussa Traoré à ATT, en passant par Alpha Oumar Konaré, la voie du dialogue a toujours été une constance, donnant lieu à une série d’accords.

La rébellion des années 1990 a été réglée à travers l’Accord de Tamanrasset signé le 6 janvier 1991 côté malien, par colonel Ousmane Coulibaly, chef d’état-major des armées à l’époque. Celle du 23 mai 2006 connaitra son épilogue par Accord d’Alger du 4 juillet 2006. Cet accord a été signé côté malien par Gal. Kafougouna Koné, alors ministre de l’Administration territoriale.


Le 29 mars 1996, le président de la République, Alpha Oumar Konaré initie une cérémonie dénommée’’ flamme de la paix’’ pour célébrer la fin définitive des rebellions au Mali. Hélas, ces accords n’ont pas suffi pour mettre fin aux crises du Nord.
ATT, estimant que le Mali seul ne pouvait pas faire face à ce problème, y a consacré son second mandat à la recherche d’une autre stratégie. Il essaie de convaincre les pays de la zone sahelo-saharienne à se donner la main pour sécuriser cette zone devenue un sanctuaire des terroristes et des narcotrafiquants, mais ne sera pas entendu de cette oreille par ses homologues. La suite on la connait : la rébellion 2012 qui sera à la base d’une mutinerie à Kati, finira par faire partir ATT du pouvoir.

Un président sans programme
C’est parce que les Maliens voient en IBK l’homme de la situation qu’ils l’ont plébiscité aux élections présidentielles de 2013. On se rappelle, lors de la campagne, sa fameuse phrase qui a fait rêver les Maliens : «moi IBK, président de la République, aucun bandit ne marchera sur le Mali ». Il promettait que la sécurité du Mali et des Maliens allait être la priorité de ses priorités. Simples promesses électoralistes ou réelle volonté du changement ?

En tout cas, la surprise est grande voire très grande après l’accès d’IBK à la magistrature suprême.

Au-delà de ses déclarations guerrières, IBK n’a posé aucun acte dans la résolution de la crise du Nord qui puisse rassurer les Maliens. Pendant que cette crise du nord, surtout le problème de Kidal reste entier, c’est un IBK qui annonce à ses compatriotes que sa première année à Koulouba sera consacrée à la lutte contre la corruption. Au même moment il poursuit son prédécesseur pour « haute trahison ».

Ne pouvant rien faire d’extraordinaire pour régler la crise malienne, IBK décide de reprendre, comme ses prédécesseurs, la voie du dialogue. Son voyage de 48 heures en Algérie pour prendre langue avec les groupes armés, prouve à suffisance qu’il ne peut en faire autrement pour régler cette crise.

Du coup, ils sont nombreux les Maliens à craindre que ces négociations entre le Mali et les groupes armés n’aboutissent à un autre accord d’Alger. Car, le Mali a déjà consenti trop de sacrifices dans le règlement des conflits armés dans les régions nord du pays. Sans succès malheureusement.
Yattara Ibrahim

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