Le président par intérim du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), Ousmane Bah, n’a pas pu résister à la tension qui sévit présentement au sein de sa formation politique. Il vient de claquer la porte.
La lettre de démission du président par intérim du PDES, Dr. Ousmane Bah, a été déposée au siège du parti, mais des tractations sont toujours en cours pour le faire revenir sur sa décision.
Un cadre du parti que nous avons pu joindre au téléphone explique que l’intéressé a certes déposé sa lettre de démission, mais que ce n’est pas encore confirmé d’autant plus que le parti cherche à mettre tout ça en forme.
Dans tous les cas, le 2e vice-président du PDES a bel et bien démissionné. Reste à savoir si la direction du parti pourra le faire revenir sur sa décision.
Il faut dire que depuis des lustres, Ousmane Bah et Ndiaye Bah, respectivement 2e et 3e vice-présidents du PDES, sont contestés par une grande partie du comité directeur national. Ils sont suspectés de vouloir coûte que coûte entraîner le parti dans la mouvance présidentielle, alors la majeure partie des militants a opté pour l’opposition.
Faux, avait rétorqué Ndiaye Bah, que nous avons eu au téléphone la semaine dernière. Il nous avait expliqué que le désaccord est dû au fait qu’eux (lui et Ousmane Bah) ils veulent que le parti négocie avec 2 de ses 3 députés qui ont décidé de regagner la mouvance présidentielle, alors que l’autre camp ne l’entend pas de cette oreille.
A en croire N’diaye Bah, « certains camarades veulent même qu’on se débarrasse de ces députés (jugés peu crédibles) s’ils ne veulent pas aller avec le parti à l’opposition, alors que le bon sens voudrait qu’on négocie d’abord avec eux ». Ces deux députés sont Modibo Sogoré de Kayes et Ilias Goro de Douentza.
Ils ne veulent pas aller à l’opposition, contrairement à la position de leur parti qui entend jouer ce rôle. Du coup, le parti est plongé dans une tourmente. Une tourmente qui a abouti à la démission du 2e vice-président, Ousmane Bah, lequel dirigeait le parti depuis l’exil de son président, Hamed Diane Séméga.
Abdoulaye Diakité