Le gouvernement du Niger a démenti jeudi être sur le point de libérer un prisonnier islamiste dans le cadre d`un accord ayant permis la libération de trois otages européens dans le nord du Mali, assurant n`avoir aucun "moudjahidine (combattant) en détention".
"Nous n`avons pas de moudjahidine en détention au Niger, aucun moudjahidine n`est en détention dans notre pays et nous n`en avons jamais eu connaissance", a affirmé à l`AFP le ministre nigérien de la Justice Marou Amadou, porte-parole du gouvernement, dans une déclaration laconique.
La médiation burkinabè a affirmé jeudi que les trois otages européens relâchés mercredi avaient pu l`être après un accord sur la libération de deux islamistes détenus en Mauritanie, déjà élargis, et d`un autre détenu au Niger, sur le point de l`être.
Interrogé par l`AFP à Ouagadougou, un membre de la médiation burkinabè a maintenu ces affirmations, estimant que la réaction de Niamey relevait de "déclarations politiciennes".
Les trois otages européens - deux Espagnols, dont une femme, et une Italienne - ont été relâchés mercredi près de Gao, dans le nord du Mali, par
le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao), le groupe qui les retenait et allié d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Arrivés jeudi à Ouagadougou, ils sont aussitôt repartis pour leurs pays respectifs.