Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



Dernières dépêches



Comment

Politique

Terreur a Bamako : Des mercenaires ivoiriens recrutés
Publié le vendredi 20 juillet 2012   |  Aurore




Vos outils
height=28

PARTAGEZ


Le Mali, par la terreur qui y règne, à la suite du coup d’Etat perpétré par les mutins de Kati qui répugnent à quitter la scène publique, est en passe de devenir un de ces pays de triste mémoire où des groupes de mercenaires, recrutés dans l’ombre, exercent, tels des escadrons de la mort, de véritables exactions punitives sur les citoyens. Pourquoi a-t-on recruté ces escadrons de la mort?

L’information circule sous les manteaux: des mercenaires sont recrutés (par qui?), pour semer la terreur au sein des populations civiles, terrorisées et brutalisées par ces hommes en uniforme, dont le seul dessein est de chercher à faire taire tous ceux qui ne parlent pas du même langage avec le putschiste en chef de Kati.

D’où viennent-ils ces mercenaires? On rapporte qu’ils sont des Koné, des Diarra, des Ouattara et autres Coulibaly et Dembélé. Ils proviennent de la vieille garde des anciens dozo de la guerre civile ivoirienne, ces hommes mythiques qui ont constitué l’essentiel de la force de frappe des forces nouvelles de la Côte d’Ivoire.

Alors, ce sont ces mercenaires, sans foi, ni loi, qui ont été massivement recrutés pour provoquer de véritables scènes de peur et de terreur au Mali. Certains, ayant des renseignements précis sur ce macabre recrutement, rapportent sans ambages qu’ils ont été recrutés à prix d’or (tenez-vous bien des millions par jour), pour terroriser les gens, tous ceux-là qui ont le malheur de se trouver dans le collimateur du chef de la junte militaire de Kati sur lequel on dit de lui qu’il est entrain de se faire construire une somptueuse résidence à l’intérieur du camp de Kati, où il a installé son QG, depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier et cela, en dépit de la condamnation de la communauté internationale.

D’autres disent que ce sont ces éléments recrutés qui ont été largués pour pourchasser les journalistes, les traquer, les torturer et au besoin leur faire subir des sévices graves, comme ce fut le cas des deux journalistes enlevés, ces derniers temps.

Voilà donc le scénario de la terreur planifiée à partir d’un camp militaire, pour semer la violence à Bamako et à l’intérieur de certaines villes du pays. Le cas de Sikasso est passé sous silence: dans cette ville, un groupe de militaires non identifiés; habillés en tenue de l’armée malienne, a poursuivi, sans aucun ordre de la hiérarchie militaire, et en parfaite ignorance des militaires de Sikasso, deux jeunes policiers qui ont été abattus à bout portant. Après explication entre le commando expéditionnaire et des militaires maliens en patrouille, il se trouve que le commando expéditionnaire était venu de Bamako avec son ordre de mission pour traquer des cibles.

De manière silencieuse, sans crier gare, par la furie de la traque des mutins, le Mali s’installe dans la terreur. De groupes de mercenaires sont recrutés pour être largués à l’encontre des Maliens qui sont molestés, brutalisés et terrorisés. Certains trouvent cela normal. Le pays s’est vraiment effondré à partir du coup d’Etat du 22 mars dernier.

Pendant ce temps, dans cette confusion généralisée, s’installe une ombre noire dans le pays, celle de la terreur et de la violence dont les conséquences, à long terme, sont désastreuses pour la stabilité du pays. Ceux qui font cela, en recrutant des mercenaires pour défendre leur cause déjà perdue, ne connaissent pas le risque d’un tel chaos, ni pour eux, ni pour leur pays.

Ailleurs, tout près de nous, des pays ont souffert d’un tel scénario-catastrophe où, dans l’horreur et la terreur, les populations ont payé le prix le plus fort à ces mercenaires sans loi, ni foi, pourtant rémunérés à prix d’or, pour semer simplement la violence et la peur et la mort au sein de la population civile.

Le Mali, en proie à cette crise sécuritaire jamais connue dans son histoire (les deux tiers de son territoire sont occupés par des bandes salafistes armées) peut-il se payer le luxe de continuer à subir les affres des mercenaires? Doit-on assister impuissants au règne des escadrons de la mort dans notre pays?

Pourquoi alors le terme mercenaire a-t-il brutalement disparu dans le vocabulaire de ceux qui l’ont utilisé dans l’affaire des bérets rouges? Comment et pourquoi a-t-on maintenant recours à ces mercenaires recrutés? Comment seront-ils utilisés? A qui devront-ils s’en prendre? Sous l’ordre de qui?

C’est le gouvernement qui est interpellé vis-à-vis de ses responsabilités. En dépendent son crédit et l’image de respectabilité du pays lui-même. Car aucun partenaire sérieux ne prendra au sérieux un pays qui bascule, sans rien faire, dans la terreur des mercenaires.

F.M

LIENS PROMOTIONNELS