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Enlèvements -séquestrations de journalistes et reconquête du nord du Mali : Entre espoir et désespoir
Publié le vendredi 20 juillet 2012   |  Aurore


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© AFP
La presse malienne
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Dossier

Presse 2012
Chers lecteurs, les moments que nous vivons sont empreints d’une terrible gravité. En effet, en même temps que nous bénissions le mariage de notre confrère Abderhamane Keita après sa lâche agression par la milice génocidaire en mouvement de Kati-camp, nous percevons une lueur d’espoir de réelle volonté de reconquête du Nord du territoire malien poindre à l’horizon avec l’annonce par le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra de l’ouverture de son gouvernement pour la mise en place d’une équipe reflétant toutes les sensibilités. Cette mise en place est le prélude à la mobilisation effective de tous les soutiens attendus par le Mali dans le cadre de l’opération reconquête du septentrion malien.

Dans le même temps, nous devons déplorer l’enlèvement crapuleux de notre confrère Saouti Labass Haïdara qui a été sauvagement tabassé, molesté avec à la clé une fracture à l’avant-bras, des blessures multiples et des contusions partout.

Saouti Haïdara, quand des militaires spécialistes du repli stratégique, derniers de promotions et cartouchards (redoublements à L’EMIA )osent courageusement s’attaquer à un homme de soixante deux (62) ans avec des armes dont l’impôt que tu payes a en partie servi à l’acquisition , il n’ y a plus de place qu’à l’indignation et, je crie juste avec toi et avec Abderhamane Keita. Ne cédez pas à la menace. Portez plainte à la justice, afin que le droit soit dit et que l’on mette ainsi fin à la dérive totalitariste de la soldatesque de Kati camp.

Agissez , constituez des avocats pour que la vérité éclate au grand jour, si jamais Malick Batman Coulibaly laisse le parquetier saisi aller au fond de l’affaire, soit en citation directe, soit à travers la saisine d’un juge d’instruction pour ne pas dire la chambre d’accusation, car tout ceci a été fait par une bande organisée et de nuit, selon les spécialistes que j’ai consultés.

Secrets des geôles militaires

Chers lecteurs, ne vous trompez pas, tout ceci est commis de connivence entre les auteurs et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra dont le beau père GMT s’était naguère appuyé sur feu Tiécoro pour faire subir les mêmes sorts aux gens, aussi bien au niveau des militaires que des civils. Si les routes de Koulikoro, de Ségou et les couloirs du Stade omnisports pouvaient parler, les Maliens apprendraient énormément d’histoires sans préjudice des secrets des geôles militaires, après les arrestations arbitraires pour toutes sortes de motifs .De passage, j’informe les Maliens que si GMT a gagné les deux (2) guerres imposées au Mali par le Burkina Faso en 1974 et 1985, il n’a par contre pas gagné la rébellion de 1990 à l’occasion de laquelle il a signé un accord aussi fantoche que ceux de 1992 et de 2006 à Tamanrasset.

A l’issue dudit accord, il a fait replier du front sur Bamako une troupe fatiguée et surmenée qui n’a pas hésité un seul instant à tirer sur les manifestants. Dès lors, point n’était besoin au procès de 1992 de demander qui a donné l’ordre de tirer. En chef suprême des armées, à l’époque, il aurait dû assumer pour nous faire gagner du temps.

Et maintenant, le gouvernement de son beau- fils, en complicité avec le capitaine Amadou Haya Sanogo alias UBU et sa bande de miliciens de Kati camp, s’apprête à introduire la guerre civile au sud du Mali, après que son mentor eut précipité la chute totale du Nord du pays.

De source sûre, c’est bien le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra qui a sollicité le Haut Conseil Islamique, à travers Haïdara et Dicko, afin qu’il refuse d’aller à Ouagadougou, malgré l’invitation expresse qui lui a été envoyée par l’ambassade du Burkina Faso au Mali, lorsque par téléphone le même Dicko informa le ministre Bassolé n’avoir pas reçu d’invitation à se rendre à Ouagadougou.

N’oubliez pas, l’homme, je veux dire Mahmoud Dicko, bellah originaire de Tonka, autant que Younouss Hamèye Dicko, bellah de Rharous, se moque totalement du sort du Nord du Mali. Il est l’allié de longue date d’Ibrahim Boubacar Keïta et de fraîche date de la milice de Kati, dont il monta saluer le chef UBU Sanogo à bord d’un 4/4 qui lui a été offert par le président ATT.

Rebuts del’armée

Quel homme, quel homme de Dieu, véritable homme de Dieu, se compromettrait ainsi? Les musulmans du Mali ont intérêt à déposer cet homme qui n’a aucun sens de l’honneur. Avez-vous vu à la signature de l’accord de la honte un seul chef du clergé chrétien? Non, parce que Cheick Modibo Diarra sait que ceux-ci ne sont pas intéressés et donc pas corruptibles, comme le chef de notre Haut Conseil Islamique qu’il est entrain de discréditer par ses égarements. Même un intermittent de l’islam, comme moi en ma qualité de nouveau converti, donc porté au prosélytisme, ne se reconnaît pas en lui comme chef. C’est le même Modibo Diarra qui a mobilisé, en accord Ubu Haya les signataires du document à travers lequel ils se sont engagés à ne pas aller à la date du 7 Juillet 2012 à Ouagadougou où se réunissait le groupe de contact sur le Mali.

En laissant la milice de Kati-camp agir comme elle le fait, à travers des descentes musclées, des arrestations et agressions barbares, le gouvernement de Cheick Modibo Diarra, par son abandon des citoyens, est entrain de pousser ceux-ci donc, de façon insidieuse, à organiser leur protection, prélude à la constitution de milices d’autodéfense.

Attention Modibo, ressaisis toi pendant qu’il est encore temps. Sanogo et consorts ne sont pas des modèles de l’armée et de la société, alors que tu descends toi d’une dynastie. Tu as arpenté, comme navigateur interplanétaire ou chargé de communication, Dieu, toi-même et les autorités de l’Agence savent la vérité à ce sujet, les couloirs de la NASA alors qu’ils se faisaient soit renvoyer du prytanée, soit redoublaient ou occupaient les dernières places du classement de leur promotion ou désertaient l’armée pendant des années au terme desquelles ils se sont fait radier.

Les registres des promotions de l’EMIA sont là pour attester tout cela

Cependant, Modibo, à force de fréquenter la racaille, l’on finit par en prendre tous ses travers, selon le fameux proverbe bamanan qui dit de façon triviale que « l’on prend tout de son camarade sauf sa beauté ». Heureusement que l’un et l’autre, vous avez des têtes et des figures de masques senoufo ou bamanan.

Modibo n’oublie pas qui t’a fait roi

Attention faden, point n’est besoin de vouloir rentrer en confrontation avec le groupe de contact. La résolution dit bien que c’est au président par intérim que les forces vives doivent faire leurs propositions. Autrement dit, c’est à celui-ci de former un nouveau gouvernement à travers le Premier Ministre de son choix que tu peux toujours être si tu ne continues pas à phagocyter ses prérogatives. Il est vrai comme l’on dit en bamanan que » tu as fini de compter le nombre de dents qu’il a dans la bouche », c’est-à-dire que tu as pris toute sa mesure. Mais malgré tout, fais attention, n’oublie pas qui t’a fait roi. Ce n’est certainement pas Ubu qui n’a été qu’une boite à lettre, l’idée et la proposition venant du médiateur que tu as fort mécontenté. Tu ne le connais pas, mais demande un peu à son proconsul, son ombre portée au Mali, lui sait de quoi il est capable.

De grâce, aies l’humilité de te placer sous l’autorité du président par intérim, il est plus âgé que toi et a plus de légitimité que toi pour avoir combattu pour la liberté d’expression, le pluralisme et la démocratie, la démocratie réelle, pas celle de IDEPENE de ton beau père qui n’a pas hésité à l’embastiller. C’est un vieux sac de piment qui peut encore faire éternuer.

Le Mali au dessus de tout

Je t’invite, avec Ubu Haya Sanogo and co ainsi que la COPAM et le MP 22, à mettre, pour une fois, le Mali au dessus de tout. Envoyez vos représentants au gouvernement d’Union nationale. Notre armée sera au cœur de la lutte pour la reconquête du septentrion malien. Aussi nous avons besoin du soutien des autres pays de la CEDEAO, l’Union Africaine et des soutiens logistiques et financiers de la communauté internationale pour éradiquer les métastases du cancer du terrorisme, du crime organisé. Ce cancer menace aussi tous les pays de la région ouest-africaine et du continent entier, quand on sait la présence des shebabs dans l’océan indien, de Boko Haram au Nigeria, en plus du MUJAO et d’Ançar-dine au Nord du Mali, qui ne font pas mystère de leur désir de « Shariaser » l’Afrique et au delà le monde entier.

Je vous invite à tout laisser tomber, convention, ou conférence nationale d’investiture d’un prétendu président de la transition. Ne regardons pas dans le rétroviseur. Allons de l’avant. Nos frères et sœurs au Nord du pays souffrent depuis longtemps, trop longtemps au point de vouloir en découdre avec les agresseurs, mains et torses nus pendant que nous utilisons au Sud notre énergie dans des combats futiles. Est-il encore besoin de répéter que la démocratie est une quête permanente ? Que vingt (20) ans de pratique ne sauraient lui donner des vertus de parangon que mêmes des démocraties vieilles de cent, voire trois cents ans environ n’ont pas encore réalisées. Nous devons nous servir justement des erreurs, des vraies erreurs des 20 ans de parcours démocratique pour mieux construire l’avenir. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Le peuple est peut être analphabète, mais point bête. Le jour viendra, et pas très lointain, où il saura l’importance d’un bulletin de vote pour pouvoir parier sur de vrais champions et non des vendeurs de chimères. L’instabilité constante au Sud finira, si l’on ne prend garde, par emporter ce qui reste du Mali.

Union sacrée

Est-ce là notre rêve ? Est-ce là toute notre ambition ? Qu’aurons-nous donc à laisser ou à dire à la postérité ? Peuple du Mali, sorts de ta bulle, les moments à venir seront encore plus durs, plus durs sur le plan émotionnel et à travers les épreuves qui ne manqueront pas de subvenir après le choc que nous aurons avec les terroristes. Seule la solidarité, l’union sacrée derrière le gouvernement d’Union nationale d’aujourd’hui et de demain, après la transition, nous permettra de triompher totalement de l’adversité, de tuer à jamais la bête qui sommeille en certains de nos frères et sœurs, et en d’autres, djihadistes terroristes et criminels de tout acabit.

Pendant longtemps encore, il nous faudra une forte coalition, autour du président qui sera élu par les Maliens, pour prendre en mains leur destinée. Regardons autour de nous, surtout dans les pays ayant connu des épreuves. Vous comprendrez, aisément.

J’en appelle à la COPAM, au MP22, à Hamadou Amion Guindo, à Oumar Mariko, à Tabouré, à Mariam Kouma Diawara, à Boré, à la professeure Rokia Sanogo et à vous, tous et toutes, qui n’avez pas été cités ici, et vous demande de poser balle à terre. Nous avons perdu trop de temps à ne pas nous occuper des vrais problèmes, du vrai problème, celui du recouvrement de l’intégrité du territoire national, du territoire malien.

Nul seul n’a totalement raison

Je vous sais patriotes. Vous avez vos raisons. Mais nul, n’a seul totalement raison. Faites des compromis, car le Mali vaut tous les sacrifices. Rejoignez les autres dans un gouvernement d’union nationale, sans aucun préalable que celui de l’union sacrée de tous autour du Mali, au chevet du Mali, notre patrimoine commun.

Qu’allons nous dire à nos enfants demain, si qu’à Dieu ne plaise l’on perdait le Mali, à cause de nos atermoiements, de nos disputes inutiles, de nos querelles d’ego ? Sachons donc et toujours raison garder.

Grand Dieu, puisse-t-il vous inspirer dans le sens de l’honneur, celui de la sauvegarde de l’intérêt du Mali et des Maliens.

J’implore Allah Le Tout Puissant, et je vous implore, vous du MP 22, de la COPAM, du CNRDRE et associés. Retrouvons nous autour de l’essentiel, c’est-à-dire le Mali, le grand Mali, le Maliba, notre Maliba. Puisse-t-il en être ainsi et à jamais. Nous sommes tous, Maliens du Sud, du Nord, de l’Ouest, de l’Est, et du Centre, des pèlerins, et n’aurons notre rédemption qu’avec l’unification du territoire national.

N’TJI Diarra

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