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Cri de cœur des épouses des bérets rouges excédées : «Libérez les militaires arrêtés…rendez-nous les morts »
Publié le vendredi 20 juillet 2012   |  Le challenger


Marche
© aBamako.com par as
Marche des femmes des bérets rouges pour les soldats détenus ou disparus
Lundi 16 Juillet 2012, Bamako. Plus de 300 femmes ont manifesté pour réclamer la libération de leurs époux militaires détenus et la "vérité" sur ceux qui ont "disparu"


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Comme annoncé dans notre précédent numéro, les épouses des commandos-parachutistes du 33è Régiment de Djicoroni et de Koulouba sont sorties en grand nombre le 16 juillet dernier pour battre le… macadam du Boulevard de l’Indépendance.

Parties des camps des bérets rouges de Djicoroni et de Koulouba, les manifestantes se sont retrouvées au Boulevard de l’indépendance après s’être vu refuser l’accès de la primature par un dispositif sécuritaire impressionnant (environ 200 éléments de la Police, la garde nationale et la gendarmerie). Là, elles ont dénoncé les exactions, les arrestations arbitraires des bérets rouges et exprimé leur vœu de voir les frères d’armes unis. Ce, à travers des slogans, des pancartes et des banderoles déployées, « Trop c’est trop ! Nous voulons la paix ! Libérez les militaires arrêtés ! Rendez nous les morts ! Occupez-vous du nord ! … Arrêtez les arrestations arbitraires !… »,

« Nous sommes là pour la paix, réclamer l’union des frères d’armes. Tous les militaires sont les mêmes et ils défendent tous le même drapeau. S’ils ne s’entendent pas, comment il peut y avoir la paix ? Nous n’en pouvons plus, trop c’est trop ! Pour la paix au Mali et la libération du nord occupé par des bandits, nous voulons que les frères enterrent la hache de guerre » a déclaré Mme Ouattara Oumou Sangaré.

Poursuivant, Mme Ouattara dont le mari est arrêté, a affirmé avoir perdu un enfant pendant que son mari est détenu. « J’ai tout fait pour que mon mari puisse voir l’enfant malade qui le réclamait, mais en vain. Après son décès, j’ai demandé à ce qu’on permette à mon mari de venir voir le cadavre de l’enfant ou à défaut, amener l’enfant là-bas à Kati, ils ont refusé. Finalement on a enterré l’enfant sans qu’il soit vu par son père… »

‘’Ce qui s’est passé le 30 avril doit appartenir au passé’’

Pour la présidente de l’Association des femmes du camp de Koulouba, Mme Dembélé Djénéba Coulibaly, ce qui s’est passé le 30 avril doit appartenir au passé. « Nous ne sommes pas venues pour casser, insulter ou quoi que se soit. Nous voulons seulement la paix entre les frères d’armes qui ont la charge de la sécurité du pays. S’ils ne s’entendent pas, il n’y aura pas de paix. Ce qui s’est passé le 30 avril est malheureux et doit maintenant appartenir au passé. Si vous voyez qu’on marche aujourd’hui, c’est qu’on est excédé de la persistance de cette guerre entre les militaires qui affecte des familles entières ».

Les marcheurs ont promis d’organiser d’autres marches jusqu’à la satisfaction de leurs doléances.

Par Daouda T. Konaté

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