C’est désormais tranché: les travaux d’assainissement, entamés en commune IV et V, et aussitôt interrompus pour cause de plaintes de certaines populations, reprendront bel et bien pour le confort des habitants de ces communes. C’est le tribunal administratif qui l’a ordonné aux dépens de ministre saint-cyrien du gouvernement, lequel a tenté de convoquer, via un lieutenant zélé, les conseillers responsables desdits travaux. C’était le mardi 10 juillet dernier.
Au début de cette affaire, une intervention musclée d’un lieutenant, envoyé par son colonel de ministre, le Saint-cyrien du gouvernement de transition, pour convoquer manu militari des maires qui ont osé se mettre sur le chemin du tout puissant ministre de l’administration territoriale. Débarqué sur les lieux, comme sur un terrain conquis, le militaire, l’envoyé du ministre, armé jusqu’aux dents, n’a pas fait de détour pour intimider les élus.
Pourtant, ce dossier relève de la mission quotidienne des élus: celui de l’assainissement. Les maires en question, chargés de cette mission, ont voulu engager des travaux dans le but d’assurer une collecte normale des ordures au niveau des communes IV et V. Face à cela, certains individus mal intentionnés ont porté plainte dans le but d’arrêter lesdits travaux.
Le colonel ministre s’en mêle et exige l’arrêt des travaux. Non content de l’évolution de ce dossier, il ordonne alors d’amener manu militari tous les maires impliqués dans ce dossier. A la mairie de la commune IV, on a failli le scandale, car le lieutenant, en compagnie d’un contingent lourdement armé, arrive sur les lieux et ordonne d’embarquer, comme dans un film western, les élus municipaux qui ont dû passer une mauvaise quarte heure.
Brimades, insultes et exactions se succèdent: c’est désormais le règne de l’abus et de l’arbitraire. Un ministre de la république qui, depuis son bureau, charge des soldats puissamment armés, avec à leur tête un lieutenant, d’amener par force des maires qui seraient dans le collimateur du colonel ministre. Bonjour alors les dégâts…
Tout est bien qui finit bien, dit-on. Le tribunal administratif, saisi sur la question, vient de donner raison aux maires qui sont désormais autorisés à poursuivre les travaux d’assainissement entamés dans leurs communes respectives. Cette décision est tombée le mardi 10 juillet dernier.
Le colonel ministre, adepte des méthodes fortes, va-t-il respecter la décision de la justice de son pays? L’affaire du dépôt de transit de Sabalibougou est-elle pour autant tranchée?