Depuis le 31 Mai dernier, les Aigles du Mali étaient sans entraîneur principal depuis la non-reconduction d’Alain Giresse et du coup c’est Amadou Pathé Diallo qui assurait l’intérim. Mais depuis le 12 juillet dernier, le public sportif connaît le nom de l’entraîneur principal en la personne de Patrice Carteron. Si le choix d’Alain Giresse n’avait pas été contesté par les entraîneurs du Mali à travers leur association, par contre celui qui vient d’être recruté est fortement contesté.
Aujourd’hui rien ne semble plus aller entre la fédération malienne de football et l’association des entraîneurs du Mali depuis le choix porté sur le français Patrice Carteron qui succède à son compatriote Alain Giresse . Selon nos informations les entraîneurs du Mali ont promis de rendre la vie dure au nouveau sélectionneur et qu’ils feront tout pour que ce dernier ne signe pas son contrat. Pour les entraîneurs maliens, M. Carteron n’est pas plus expérimenté qu’eux et ne peut rien les apporter comme connaissance. Selon le président de l’association, Mamadou Moussa Diané, le Mali possède des entraîneurs compétents pour diriger les Aigles. « Nous contestons le choix porté sur Patrice qui ne peut rien nous apporter en connaissances.
Pourtant Kola nous a promis que les compétences nationales seront utilisées et que c’est un entraîneur qui dirigera les Aigles. Si c’était un entraîneur de haut niveau, on allait accepter, mais avec celui-ci nous disons non et non » a-t-il déclaré. A entendre les entraîneurs du Mali, le poste de sélectionneur national des Aigles du Mali doit les revenir. Ce qui est une grosse erreur car ils ne sont pas uniquement formés pour le Mali quand on sait qu’il n’y a pas de frontière pour le métier d’entraîneur. S’ils acceptent d’engager un bras de fer avec la fédération, ils courent vers un échec patent.
A l’exception de l’actuel DTN de la fédération depuis les temps immémoriaux, aucun entraîneur malien n’a jamais postulé à plus forte raison entraîné une équipe nationale d’un autre pays même dans les pays supposés faibles. Quant au niveau des clubs, à part Cheick Oumar Koné et Feu Mamadou Keïta, personne n’a osé relever le défi. Ces entraîneurs auraient un peu raison et avec un peu de crédit si toutefois ils avaient entraîné les grandes nations de football tels que le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, le Maroc, le Cameroun, l’Egypte, le Nigéria, l’Afrique du Sud. Comment confier les Aigles à des entraîneurs manquant de rigueur, de sérieux et surtout de personnalité.
Cela s’est démontré au niveau des sélections Cadets et Juniors où ils sont sortis par la petite porte lors des phases finales. Le seul entraîneur qui est sorti du lot est Feu Mamadou Coulibaly avec les Cadets en 1997 avec la finale perdue à la CAN Botswana face à l’Egypte et à la 3e place mondiale avec les Juniors en 1999 au Nigéria. Les entraîneurs maliens doivent savoir qu’il ne s’agit pas seulement d’emmagasiner des diplômes, des formations et des stages, mais d’être vus à l’œuvre. Il est clair que c’est un faux combat que les entraîneurs veulent entamer contre la fédération à moins qu’ils n’aient d’autres objectifs. Selon certaines indiscrétions, cette grogne s’explique par le fait que certains entraîneurs sont manipulés par les adversaires jurés de Kola.
Ce qui est possible quant on sait que l’actuel président est à une année de la fin de son mandat. Rappelons que Patrice Carteron sera à sa première expérience en Afrique comme Sabri Lamouchi (qui n’a jamais entraîné ni un club ni une équipe nationale contrairement au coach malien qui a entraîné l’AS Cannes, Dijon de la Côte- d’Ivoire et espérons qu’il réussira un grand coup. Son avantage c’est qu’il est désormais avertit car il ne bénéficiera pas de l’appui et de la bénédiction des entraîneurs nationaux si l’on en croît à leur association. Autre vœu c’est qu’il puisse suivre les traces de Claude Leroy, Hervé Renard, Pierre Lechantre, Philip Troussier et cela pour le bonheur du football malien et de ses milliers et milliers d’amateurs.