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Dernière session extraordinaire de la CEDEAO : La CNAS désapprouve les décisions et fait ses propositions
Publié le jeudi 3 mai 2012   |  Le Prétoire




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Le bureau national de la Cnas a rencontré la presse à son siège, lundi dernier, pour se prononcer sur les décisions prises par la Cedeao contre le Mali. Les camarades de Zou ne sont pas du tout d’accord.

Lundi 30 avril, le siège de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNas-Faso hèrè) a abrité une conférence de presse animée principalement par Edmond Dembélé. Il s’agissait pour le secrétaire politique de préciser la position de son parti sur les questions de l’heure, notamment les décisions issues du dernier sommet extraordinaire de la Cedeao, tenu à Abidjan il y a une semaine. Des décisions relatives à la définition des organes de la transition et du chronogramme de la période transitoire « sans aucune discussion et concertation préalables avec le peuple souverain malien ». D’où, selon le conférencier, leur dénonciation et rejet catégoriques par la Cnas. Précipitées, portant atteinte à l’intégrité territoriale et à la souveraineté du peuple malien, ces décisions « violent allégrement l’Accord –cadre du 6 avril 2012, la déclaration de Ouagadougou et la Constitution du 12 janvier 1992 », estime-t-il. La Cedeao n’est qu’une organisation intergouvernementale et non pas une institution supranationale même si elle a déjà réussi les tours de force de légitimer la junte en signant avec l’Accord-cadre du 6 avril, violant la constitution sous couvert de restaurer l’ordre constitutionnel, en violant l’Accord cadre pour créer « de toute pièce un organe » ou un institution imprévue (le président de la transition) et décider unilatéralement du chronogramme sans consulter les forces vives de la nation, en inversant l’ordre des priorités de la transition qui était d’abord de libérer le nord avant d’organiser des élections et de sécuriser les organes de cette transition. Ce qui mettra le Mali sous une double occupation étrangère : les forces rebelles au nord et les forces de la Cedeao au sud. Par rapport à une pareille situation, « la Cnas faso hèrè tient à rappeler que le Mali du 20 janvier 1961 et le Mali du 5 septembre 1961 n’acceptera jamais l’occupation de son territoire par des forces armées étrangères sous quelque prétexte que ce soit. » Ce parti estime que la sécurité du peuple malien est plus importante que celle de quelques individus, et est hostile à toute force d’occupation ou d’interposition « qui empêcherait l’armée malienne d’aller à la reconquête du Nord et consacrerait ainsi la partition du pays. Tout régime qui accepterait une telle présence armée « serait passible de haute trahison »

Cependant, le conférencier, réaliste, reconnaît que vu leur état de dénuement, les forces armées et de sécurité ont besoin d’un appui extérieur pour se reconstituer.

Pour conjurer la menace, la Cnas appelle l’Assemblée nationale à se réunir en session extraordinaire pour dénoncer et rejeter les décisions du sommet de la Cedeao, tenu à Abidjan le 26 avril, parce que l’organisation sous-régionale a fait une très mauvaise lecture de la Constitution du Mali et de la situation politique nationale. Elle doit donc se ressaisir au plus vite.

Le dernier appel de la Cnas va à l’endroit de tous les Maliens patriotes et soucieux des intérêts supérieurs de la nation : ils doivent « se mobiliser pour rester vigilants et défendre la patrie dont la partition est programmée par les forces étrangères de diverses origines qui veulent profiter de la situation actuelle pour assouvir leurs vilains séculaires »
La Cnas faso hèrè, le parti du Pr Soumana Sako, est très actif sur la scène nationale et se prononce chaque fois qu’il s’agit de l’intérêt supérieur de la nation. Ainsi, dès le 26 avril, prenant acte de la formation du nouveau gouvernement, son secrétaire général, Soumana Tangara, au nom du bureau politique national, a tenu à rappeler aux ministres « que les deux priorités cardinales de la transition restent la libération totale de toutes les régions occupées par les groupes rebelles et l’organisation d’élections libres et transparentes en vue d’un retour durable et complet à l’ordre constitutionnel ». Tout en informant l’opinion du fait de ne pas avoir été consulté ni de près ni de loin pour la formation du gouvernement du 24 avril, il prend note de la présence au sein dudit gouvernement de « certaines personnalités civiles ou militaires reconnus pour leur patriotisme, leur courage et leur intégrité morale ».

Cheick TANDINA

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