Depuis le coup d`État du 22 mars et la mainmise des islamistes sur le Nord, le pays s`enfonce dans une crise politique... et économique. Les belles prévisions de croissance du début d`année ont fait place aux inquiétudes grandissantes des chefs d`entreprise.
Après avoir subi, en 2011, les conséquences de la crise postélectorale en Côte d`Ivoire, de la révolution libyenne et d`une sévère sécheresse, voilà le Mali secoué par une crise politique qui plombe son économie. L`année 2012 devait marquer le redémarrage de l`économie, la Banque africaine de développement (BAD) tablant sur une progression du PIB de 3,5 % en 2012 et de 5,1 % en 2013 (après 5,8 % en 2010 et 2,7 % en 2011). Plus optimiste, le Fonds monétaire international (FMI) annonçait pour ces deux années des taux successifs de 6 % et de 5,8 %. Il n`en sera rien.
Les toutes dernières prévisions de l`institution de Bretton Woods font finalement entrevoir une récession de 5 % cette année. Même si le gouvernement tente de dédramatiser la situation, ses chiffres (- 1,2 % en 2012) ne sont guère plus réjouissants. À l`échelle de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), cela se traduit par des prévisions de croissance sous-régionale revues elles aussi à la baisse, passant de 6,4 % à « seulement » 5,3 %, selon les ministres des Finances de l`UEMOA.... suite de l'article sur Jeune Afrique