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Ibk-Kidal et la France : Impasse stratégique ?
Publié le mercredi 22 janvier 2014  |  Vitales Infos


© Autre presse par DR
IBK et Hollande à la Séance d’ouverture du Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique


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Avec la France et le reste de la Communauté internationale, la reconquête par les moyens militaires s’arrête aux portes de Kidal. La MINUSMA et l’Opération SERVAL gardent les armes au pied en maintenant le MNLA bien armé dans la ville. Comment comprendre, l’abstention des alliés dans la libération du Mali à vouloir aller jusqu’au bout par des moyens militaires ?


Il y a des constantes et des régularités qui incitent à écarter la fortuité et le hasard. A l’échelle de la planète, tous les conflits qui perdurent sont ceux où les ingérences étrangères sont plus ou moins fortes. Bien que contenu dans les frontières d’un Etat, les conflits locaux ne se passent jamais dans l’indifférence des voisins immédiats ou des ambitions géostratégiques mondiales. Le septentrion Malien a connu des confrontations armées qui ont progressivement monté en intensité, avant de se coupler dans sa dernière manifestation avec la nébuleuse jihadiste et les narcotrafiquants. En 1963, la réponse fut militaire, en 1991 ce fut le pacte national et en 2013 la coalition internationale sous l’égide de l’ONU.


Comment dénouer l’écheveau d’un conflit riche en implication complexe ? Des indices importants peuvent nous servir. Au n ombre desquels l’identification des acteurs réels : la France et le Mali. Que faut-il penser du MNLA et de la MINUSMA ? Le second en s’abstenant d’intervenir à Kidal s’est objectivement mué en force d’interposition. La suite des évènements verra le MNLA braver l’armée Malienne au nez et à la barbe de la MINUSMA qui ne se montre pas pressé de désarmer et de cantonner le MNLA.


Le Premier n’est ni juridiquement ni politiquement encore moins sociologiquement représentatif des populations qui ont des droits attachés au septentrion Malien. Et toute solution qui pourrait paraître comme spécifiquement MNLA ne manquerait pas de poser des problèmes inter-touaregs et d’autres conflits communautaires adjacents.
Les deux acteurs, quoi qu’on dise, dans le conflit sont donc la France, et le Mali. Et pour faire plus simple, Hollande et IBK à l’heure actuelle.



A. La France et le Septentrion Malien
» La France de François Hollande « a été saluée sur tous les tons par le peuple Malien et ses dirigeants. En réalité la France de Hollande n’est pas différente de la France de Sarkozy ou de Juppé. Il vaut mieux s’en convaincre. Juppé a même pu affirmer aux premières heures du conflit que » les Touaregs sont nos amis « . C’est connu, compter ses amis est un exercice qui peut vous coûter des ennemis. Le Maire de Bordeau ville jumelée à Bamako était en très haute estime des Bamakois ; ne s’est-il pas aliéné du coup beaucoup de sympathies ?
Très certainement, Juppé n’en a cure, mais il aura dit sans se faire siffler par l’establishment français ce que représente la France dans le conflit avec une signification subliminale. Les touaregs peuvent bien compter sur la France, sa diplomatie et même son armée ; c’set la réal politik qui a fait dire à De Gaulle à l’intention des leaders africains des indépendances » la France n’a pas d’amis permanents, mais des intérêts permanents « . En remerciant Hollande pour sa décision salutaire d’intervention militaire au Mali, nous ne devons jamais oublier que c’est aussi un volet de la politique française et occidentale, de lutte contre le terrorisme international qui a été activé. Nos sécurités sont interdépendances comme l’a reconnu Hollande.

Dans la philosophie politique occidentale la guerre est une forme de continuation de la politique. C’est pourquoi Clémenceau un des illustres hommes politiques Français disait de la guerre, qu’elle était trop importante pour la confier aux seuls militaires. Arrêtons de jouer avec les émotions et effets de manche comme IBK aime le faire. Hollande est certes l’ami du Mali mais plus encore l’ami des intérêts Français ; Qui l’en voudrait raisonnablement pour cela ? La France donne le sentiment d’être mal parti du Soudan en 1960. Sans doute le contexte de la décolonisation et les hommes politiques de l’époque ont été déterminants dans cette situation. Aujourd’hui, le contexte est autre et les hommes aussi.


B. IBK et la Crise du Septentrion Malien
L’homme semble privilégier effets de manche et déclarations émotionnelles dans ses relations avec l’ancienne métropole. Ce ne sont pas les affinités idéologiques et les positions de principe qui suffiront à liquider le problème.


Une bonne évaluation de la crise n’est pas possible sans les paramètres géostratégiques sous-régionaux et leur relent sur la géopolitique internationale. Des signaux très clairs doivent être émis à l’endroit de la France et ils doivent être empreints de réalisme. Ce réalisme, c’est que Hollande a réussi, jusque-là à mettre l’opinion publique française en accord avec l’intervention au Mali. C’est aussi que cette opinion publique française a une perception (certes biaisée) mais réelle des » hommes bleus « symbole de liberté dans un désert sans contrainte ni frontière…. Une espèce idéalisée menacée d’extinction une minorité nationale à prendre en compte dans la gouvernance globale et qu’il convient de ne jamais ostraciser. IBK par contre n’a pas une grande ressource de temps, son mandat est limité et son opinion publique est très impatiente. Il se doit très rapidement de concevoir une approche crédible forcement consensuelle assortie d’un chronogramme de mise en œuvre où la France et son appui local le MNLA pourront se contenter. Cette approche sera d’autant plus aisée à esquisser si depuis le départ IBK convenait avec Hollande des objectifs à atteindre et des dérives à éviter. Il existe une clairvoyance stratégique et un raffinement politique nécessaire du coté Malien et inter-Malien au premier chef. Sans pression aucune, l’exécutif Malien doit prendre des initiatives en vue d’une solution purement Malienne qui préserve le lien national et le sentiment d’appartenance à une même entité : le Mali.
Kissima GAKOU

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