En deux semaines, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu successivement à Nouakchott, Alger et Doha au Qatar où il se trouve présentement. Le choix de ces trois pays visités en ce moment précis n’est pas fortuit. Il traduit l’impuissance du chef de l’Etat à trouver une solution au dossier du nord, précisément le blocage des négociations et l’impasse qui prévaut à Kidal. Pourquoi la Mauritanie ? Ce pays héberge à présent certains hauts responsables du Mnla à la solde du président Abdel Aziz.
Dès le départ, l’Elysée, sous Sarkozy, avait téléguidé ces responsables du Mnla via le régime mauritanien pour le déclenchement des hostilités au nord du Mali. Sarkozy réglait ainsi ses comptes avec Amadou Toumani Touré qui avait refusé de signer les accords de réadmission (sur l’immigration) proposés à l’époque par le gouvernement français aux Etats africains. L’ancien président malien refusait surtout d’accorder aux français une présence militaire accrue au nord du Mali, contrairement aux Américains qui étaient déjà confortablement installés à Gao et à Tombouctou. La suite, on l’a connait.
Pour ce qui concerne l’Algérie, nul n’ignore son rôle dans tous ce qui se passe au nord du Mali depuis plus d’une décennie (voir notre article le forcing de l’Algérie).
A propos du Qatar, cette monarchie du Golfe a, depuis le début des hostilités au nord du Mali, été cité comme étant un des bailleurs des groupes islamo-terroristes qui ont pris les armes contre le Mali. Le Qatar, qui apporte son soutien au djihadistes à travers le monde, a fortement pesé de tout son poids financier à la déstabilisation de notre pays. Aujourd’hui, il est évident qu’IBK compte sur ce trio (Mauritanie-Algérie-Qatar) pour la question du nord. IBK chez des pompier-pyromanes ? Ça y ressemble.