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L’Indicateur Renouveau N° 1648 du 23/1/2014

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À propos de l’éventuelle poursuite contre Att : Vérités historiques
Publié le jeudi 23 janvier 2014  |  L’Indicateur Renouveau




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Le 27 décembre 2013, les maliens devant leur petit écran assistaient effarés à une scène surréaliste. En effet, le porte-parole du Gouvernement IBK venait de passer sur les antennes de l’ORTM pour lire un communiqué laconique qui disait ceci:

Le Gouvernement du Mali informe l’opinion publique nationale et internationale que l’Assemblée Nationale, siège de la Haute Cour de Justice, vient d’être saisie par la lettre n°285/PG-CS du 18 décembre 2013, d’une dénonciation des faits susceptibles d’être retenus contre Amadou Toumani Touré, ancien Président de la République pour haute trahison.

Ce communiqué aussi stupide que grotesque et de surcroît non signé aurait pu être considéré comme un gag si son contenu n’avait pas été délivré par un ministre Porte Parole.

Les chefs d’accusation retenus contre son Excellence Amadou Toumani TOURE même s’ils ne sauraient prospérer sont les suivants :
D’avoir, en sa qualité de Président de la République du Mali, donc Chef Suprême des Armées, et en violation de du serment prêté, facilité la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, notamment en ne leur opposant aucune résistance, faits prévus et réprimés par l’article 33,al 2 du code pénal.
- Concernant ce premier chef d’accusation:

Tout d’abord quand on parle de dénonciations en substance, il serait pertinent d’informer l’opinion nationale et internationale sur l’identité des dénonciateurs et un minimum de courtoisie aurait dû être respecté, notamment la signature du Communiqué.

Il est essentiel de replacer les choses dans leur contexte et de parler de faits réels quand il s’agit d’accusations aussi graves. Que s’est- il donc réellement passé dans le nord Mali?
Il est impératif de rappeler que l’entêtement de Nicolas Sarkozy et de l’OTAN à faire tomber le Colonel Mouahamar Kadafy a provoqué l’effondrement du Mali.
En effet, la chute du régime Libyen et le chaos qui a suivi a entraîné une prolifération d’armes de guerre dans tout le Sahel.

Rappelons qu’en mai 2011, au troisième mois de la guerre civile libyenne, l’’OTAN avait mis en place une barrière constituée de 20 navires de guerre pour appliquer l’embargo de l’ONU sur les armes. Aucune arme, fourniture militaire ou munition ne devait entrer en Libye, que ce soit pour les troupes fidèles au dirigeant du pays, Mouammar Kadhafi, ou pour les rebelles qui luttaient pour le renverser.


Pourtant malgré cet embargo, des centaines de tonnes de munitions et d’armes de guerre sont passées à travers les mailles du blocus, montrant au grand jour ce que leurs détracteurs considèrent comme ayant été les véritables motivations de l’OTAN pendant la guerre libyenne – un changement de régime sous couvert de protection des civils.


Cet acharnement à vouloir faire tomber Kadhafi sans prendre la juste mesure des conséquences géostratégiques néfastes sur les pays comme le Mali et le Niger, a provoqué un effet domino et il serait juste d’affirmer aujourd’hui sans se tromper que le coup d’état d’Etat militaire au Mali est un des dommages collatéraux de l’effondrement du régime de Kadhafi, un événement qui a déstabilisé une région sahélienne déjà très fragile.
Des combattants Touaregs ayant soutenu jusqu’au bout le «Roi des roi africains» sont rentrés, armés jusqu’aux dents, dans leur pays respectif, au Niger mais surtout au Mali.
C’est ainsi que 22 000 (vingt et deux mille) maliens dont certains vivaient en Libye depuis plus de 30 ans revinrent au Mali. Certains rentrèrent par voie maritime, d’autres par voie aérienne (nombre insignifiant); la majorité de ces réfugiés quittèrent le Sud Libyen et regagnèrent Gao et Kidal par la route tout en traversant l’Algérie et le Niger.

Parmi ce nombre important il faut noter la présence d’environ 800 militaires à bord de 120 véhicules militaires mais ce n’était pas des forces organisées.

Quand les autorités maliennes ont été averti par les responsables de pays frontaliers notamment l’Algérie, de ce flux de refugiés dont certains étaient armés, ils avaient déjà pénétré sur le territoire malien sans pour autant avoir été désarmés par les autorités des pays traversés.
Est- il besoin de rappeler que le Mali n’a pas de frontières avec la Libye contrairement au Niger et l’Algérie alors que nous partageons 500 km de frontière avec le premier et 1800 km avec le second?
La question que nous sommes en droit de nous poser est celle-ci:
comment ces réfugiés, certes maliens ont-ils pu traverser ces deux pays armés jusqu’aux dents sans être désarmés au préalable surtout pour qui connaissait la fragilité de la Zone et les différentes résurgences des rebellions Touarègues ?

Aussitôt, à la demande du Gouvernement Kaidama, les autorités locales (Gouverneurs, Maires, les Présidents des Conseils Régionaux, les Chefs de Fraction etc.) ont mis en place des Comités locaux d’accueil et de placement.

Ces Comités étaient chargés de faciliter l’installation des réfugiés et de gérer au quotidien les problèmes Humanitaires.

Dans ce cadre, le Gouvernement a mis à la disposition des Gouverneurs des régions concernées 50 millions de Fr CFA (Cinquante millions), répartis comme suit:

25 millions destinés à Kidal, 15 millions à Gao, et 10 millions pour Tombouctou.
Ce montant qui peut apparaître exorbitant était pourtant dérisoire vu le contexte car affecté pour des besoins essentiellement HUMANITAIRES.

Parallèlement à cela, une mission gouvernementale conduite par 6 (six) Ministres de la République du Mali, le Gal Kafougouna Kone, Ministre de l’ intérieur, Harouna Cisse, Ministre du développement social, EL MOCTAR, chargé du Tourisme et de l’ Artisanat, Sidiki Konaté Ministre de l’information, Natie PLEA, Ministre de la Défense et du Docteur Aliou Badra MACALOU Ministre des maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, s’est rendue dans le nord.

Cette mission avait pour but d’évaluer la situation et de discuter avec les autorités locales et les représentants des réfugiés pour voir ce qu’il y’avait lieu de faire et ensuite de dissocier les civils des militaires.

Cette séparation a été faite selon des critères bien définis par l’état et les réfugiés ont été classés en plusieurs catégories (militaires, ouvriers, étudiants, chercheurs d’emploi).
Les représentants du Gouvernement ont tenu à rappeler que le Mali était un pays de paix et le resterait et les réfugiés surtout la branche militaire a rassuré la mission en affirmant qu’ils n’avaient aucune velléité de guerre.

Nombreux d’entre eux ont d’ailleurs informé qu’ils avaient dû abandonner femmes, enfants et tous leurs biens en Libye et ne renonçaient pas à y retourner à la fin de la guerre.

A la suite de cette délégation ministérielle, une délégation parlementaire composée de 15 Députés conduite par l’Honorable Sandy Haidara, Député de Tombouctou au moment des faits a visiter les sites d’hébergement des Réfugiés et lors d’un entretien avec la branche militaire, la mission parlementaire a tenu à expliquer clairement que le Mali était l’un des pays les lus stables de la sous région et qu’il était hors de question que le nord Mali soit le théâtre de quelque forme de banditisme ou d’autres formes de violence que ce soit.
C’est donc à l’issue de ces deux visites officielles que les réfugiés ont sollicité une audience auprès du Président de la République, Son Excellence Amadou Toumani Toure qui y a favorablement répondu.

Précision de taille, les Réfugiés militaires étaient séparés en 3 groupes.
- Le premier groupe était composé d’Imerad, fraction du désormais Général EL Hadj GAMOU, Colonel Major au moment des faits. Ils étaient au nombre de 400 plus 60 jeunes sans emploi; il y’avait parmi eux des militaires aguerris mais n’étaient animés d’aucune volonté de guerre. Leurs seules doléances étaient:

- d’être enrôlés dans l’armée de leur Pays d’origine le Mali
- et de participer au développement du Mali et à la sécurisation de ses frontières.
Ce sont ces mêmes éléments qui constituent aujourd’hui l’unité de EL Hadj GAMOU et à l’heure actuelle se battent à Anefis et Almoustrat.
- Le deuxième groupe composé essentiellement d’ Ifhogas la fraction de Yyad Aghali, étaient au nombre d’environ 260 dont le chef était Mohamed NAJEEM.

Ces derniers ont catégoriquement refusé de rejoindre l’état central et ont affirmé leur volonté de repartir en Lybie ou ils avaient abandonné familles et biens à la fin de la guerre.
Ils furent introduit auprès du Président de la République par le ministre Mohamed Ag Erlaf issu de la même fraction et sont répartis en Lybie comme promis.


- Le troisième groupe, composé d’éléments proches de Abdramane GALA, Vice Consul de Tamanrasset avait aussi demandé à intégrer l’armée malienne.

Le coup d’état de mars 2012 est intervenu avant que cette demande ne soit satisfaite.
Contrairement au mensonge d’état entretenu depuis les 22 mars 2012, faisant mention d’un important groupe de militaires ( 600-800) ayant fui les combats en Libye et réfugiés entre la Mauritanie, le Burkina Fasso et le Niger, qui aurait rejoint les irrédentistes, ce groupe n’a jamais voulu rejoindre le MNLA.

Par contre ce sont les 600 militaires maliens combattant avec l’armée régulière depuis des années, donc connaissant parfaitement les points faibles de notre armée qui ont déserté pour rejoindre le MNLA.

Cette désertion a fortement fragilisé l’armée malienne, favorisé les bandits armés du MNLA et a de façon dramatique pesé sur l’issue des combats.


Du coup, ces déserteurs touaregs enrôlés dans l’armée malienne à la suite de nombreux accords signés, maîtrisant parfaitement les zones de guerre ont conforté toutes les victoires tant vantées par certains officiels français de l’époque du groupe terroriste MNLA sur l’armée malienne.

Ce qu’il faut donc retenir de tout cela, c’est que dans le dernier trimestre 2011, c’est bien des citoyens maliens immigrés en Libye qui sont revenus dans leur pays d’origine et non des TROUPES ÉTRANGÈRES comme cité dans le Communiqué.
D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé à une entreprise de démoralisation de l’armée caractérisée par les nominations de complaisance d’officiers et de soldats incompétents et au patriotisme douteux à des postes de responsabilité au détriment des plus méritants entrainant une frustration qui nuit à la défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34, al 3 du Code Pénal


- QUE DIRE DE LA NOMINATION D’OFFICIERS INCOMPÉTENTS AU PATRIOTISME DOUTEUX.
Avant de débattre la question sur le fond il faut rappeler que l’article 46 de la Constitution malienne dit ceci:
Le Président de la République signe les ordonnances et les décrets pris en Conseil des Ministres. Il nomme aux emplois civils et militaires supérieurs déterminés par la loi. Etc.
Il n’est dit nulle part que la Constitution oblige le Président de la République de vérifier ou de quantifier le degré de patriotisme d’un Officier.

Subséquemment, la désignation des officiers aux hautes fonctions militaires est faite par le Haut Commandement militaire avant d’être soumis au Président de la République, Chef Suprême des Armées par le Ministre de la défense.

Les officiers incompétents au patriotisme douteux dont les plus importants viennent d’être nommés Généraux par le président actuel instigateur de la saisine ont-ils subitement recouvré des vertus nouvelles? Et que peut- on dire de leurs états de service?
1- Le General Didier DAKO,

Nommé Commandant de la région militaire des régions du Nord ou il est resté en poste jusqu’à la rupture de la chaîne de commandement le 22 mars; après le déploiement de la force SERVAL, il fut nommé Commandant des opérations militaires des 3 régions ( GAO, Tombouctou et Kidal) pour conduire les opérations de guerre.

Promu au rang de Général en Septembre 2013 pour services rendus, il est ensuite nommé en novembre de la même année Chef d’état Major adjoint des armées.
EST-IL INCOMPÉTENT? Si c’est le cas pourquoi ne pas l’avoir tout simplement mis au placard après les élections présidentielles?

2- le Général EL Hadj GAMOU,
Chef d’état major particulier adjoint du Président ATT, il fut détaché en 2012 pour le. Commandement de la région de Kidal.

Les états glorieux du colonel major GAMOU ne sont plus à démontrer et il a lui aussi été nommé général courant janvier 2014.

EST-IL AUSSI INCOMPÉTENT?
3- le Général OULd MEYDOU,
Le Colonel Major OULD MEYDOU a assuré le Commandement de la région militaire de Mopti depuis novembre 2011.

Il était le chef du 2ème groupement inter- armé pour faire la guerre au Nord depuis le déclenchement des hostilités.

Ces trois officiers portés aux grades des Généraux par le pouvoir actuel ont tous été nommés par ATT et ont tous participé à toutes les opérations militaires depuis 2008.
C’est grâce à leur vaillance et à leur courage que l’ALLIANCE DU 23 MAI (Guerre contre Ibrahim Bahanga ) a été matée à TINZA- WATEN et AGUELHOC;
C’est aussi grâce à eux que l’expédition de sauvetage de TESSALITE fut un succès ainsi que la libération de MENAKA.

4- le Général Yamoussa Camara,
Il fut le sous- chef d’Etat Major des Opérations de 2010 à 2011. Ensuite nommé comme Commandant de la Garde Nationale à partir de 2011.


Ayant adhéré au CNRDRE après le coup d’état de mars 2012, il fut nommé ministre de la défense dans le Gouvernement de Transition et depuis les élections présidentielles, il occupe le fauteuil de chef d’état major particulier du président de la république.
EST-IL LUI AUSSI INCOMPÉTENT?
4- le Colonel Major Abdoulaye Coulibaly,
Entre 2011 et 2012, il était le Chef de Poste du Commandement Militaire de la région de GAO; pendant la transition il fut nommé Chef d’Etat Major adjoint de l’Armée de terre. Depuis le mois de juillet 2013, il a la haute charge de conduire le Commandement militaire de la Zone Mopti-KIidal.


EST-IL INCOMPÉTENT ?
5- Le Colonel Major Sory Ibrahim Fané,
Il a remplacé le Général Yamoussa comme sous chef d’Etat Major. Auparavant, il suivait la conduite des opérations militaires. Il a été nommé Chef d’état Major de l’armée de terre et occupe de nos jours la même fonction.

Lui aussi est-INCOMPÉTENT?
Sans préjuger de rien du tout, y’a- t ‘il un baromètre pour jauger du degré de compétence et de patriotisme de tous ces hauts gradés aux états de services exceptionnels en tout cas à l’exception du General Yamoussa qui a participé au coup d’état et s’est vautré dans la collaboration avec la junte.

Lui ne doit pas t-il pas passé devant une cour martiale pour crime de haute trahison?

De s’être, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, opposé à la circulation du matériel de guerre, faits prévus et réprimés par l’article 34, al 3-c du Code Pénal ;

ACHAT DE MATÉRIEL DE GUERRE,
Au risque de trahir des secrets défense ici, le Gouvernement malien d’alors avait acheté deux Shoukhoi 25, avec des bombardiers d’appui plus de hélicoptères de combat. Ces avions de combat ont été commandés au même moment que d’importants lots d’armements avec la Bulgarie et l’Ukraine et tous ces matériels devaient arrivés au Mali le 23 mars 2012, donc un jour après le ridicule coup d’état.

Auparavant, pour palier aux insuffisances de notre armée et afin de faire face à une éventuelle attaque des groupes armés qui n’ont pas voulu rejoindre l’armée régulière, dès novembre 2011, le Gouvernement malien avait acheté des tonnes de matériels de guerre dont des véhicules blindés, des armes de guerre et d’importants lots de munitions.

Ce sont justement les FAMEUX ARMEMENTS bloqués en Guinée Conakry dont le passage par le port de Conakry avait été négocié par le Président TOURE avec son homologue Guinéen Alpha Condé.

Ironie du sort, la junte dont l’arrivée par effraction à la tête du pays provoquant ainsi son effondrement a eu l’outrecuidance de réclamer à corps et à cri ces fameux armements à la Guinée.

Et dire que l’un des griefs retenus contre Président Toure était le manque d’armements et de munitions pour les militaires qui étaient sur le champ de bataille!

Avec l’arrivée de la Force SERVAL au Mali le monde entier a pu constater que plus de 80% des armes du MNLA et celles de leurs alliés appartenaient à l’armée régulière car comportant toutes les INITIALES AMA (Armée Malienne).

Les images d’archives de la télévision Malienne et de tous les autres médias sont là pour attester cela.

C’est aussi le lieu de rappeler que pour tout achat d’armement de guerre, les Pays de la sous région doivent donner leur accord; les pays de la CEDEAO avaient avalisé l’achat de ces armements et c’est l’une des raisons pour lesquelles ils s’étaient opposés à leur livraison à la junte militaire.
D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé, en connaissance de cause, à une entreprise de démoralisation de l’armée, malgré la grogne de la troupe et des officiers rapportée et décriée par la presse nationale, faits prévus et punis par l’article 34,al 3-d du Code Pénal ;


N’eut- été la gravité de la situation cela aurait pu être comique!!!
Depuis quand les articles de journaux ont force de loi au Mali surtout pour qui connait le niveau de crédibilité de certains organes de presse?

Est-il besoin de rappeler que la grogne des militaires est interdite par la loi et depuis quand la troupe a le droit de grogner surtout en temps de guerre.

Sur ce point le seul crime du Président ATT est de ne pas avoir mis ces « soldats grogneurs » aux arrêts de rigueur avant de les radier de l’armée tout simplement.
Dans certains pays, ces soldats seraient passés par les armes sans autre forme de procès !

Avoir , dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, par imprudence, négligence ou inobservation des règlements, laissé détruire, soustraire ou enlever, en tout ou partie, des objets , matériels, documents ou renseignements qui lui étaient confiés et dont la connaissance pouvait conduire à la découverte d’un secret défense,
- Concernant la destruction et la soustraction des matériels et documents,
Il faut rappeler que lors du coup d’état, les bureaux présidentiels ainsi que les salles du Palais de Koulouba ont été bombardé à l’obus de mortier et ils ont été entièrement ou partiellement détruit.

D’ailleurs cela dénote de la violence de l’attaque et la volonté manifeste d’assassiner un Président démocratiquement élu avec toute sa famille.

On est alors à même de se demander de quels documents il s’agit quand le fameux communiqué du Gouvernement actuel.

Il faut que l’opinion nationale et internationale soit édifiée sur ce point.
Pour rappel, les bureaux du président de la République Amadou Toumani Toure, les salles de réunion du Palais présidentiel, le Secrétariat Général de la Présidence, la direction Administrative et Financière, l’Intendance de la présidence, la Salle de Banquet ainsi que la Salle du Conseil des Ministres ont tous été saccagés par les mutins le soir du 21 mars 2012.

Les portes du Bureau du Président ont été fracassées, et tous les documents et effets personnels du Président ATT ont été soit détruits, soit enlevés tout simplement.
Le coffre fort présidentiel a été éventré et le même sort à été d’ailleurs réservé à tous les autres coffres de la Présidence de la république et le pillage fut systématique.
Au mois d’avril 2012, soit moins d’un mois après le coup d’état, à la demande des autorités de la transition, un audit a été commandé et établi par le Cabinet de Me BERTHE, huissier de justice à Bamako.

Cet audit est donc disponible auprès des autorités actuelles ainsi qu’auprès du Cabinet ayant fait le constat.

Ce chef d’accusation n’a donc pas lieu d’être car il sera difficile de demander au Président ATT de parler des documents ayant été volontairement détruit par les auteurs du coup d’état et leurs complices politiques qui faut- il le rappeler est UN CRIME IMPRESCRIPTIBLE contre le peuple malien selon l’article 121 de la Constitution Malienne.
Au lendemain du coup d’état le plus débile de l’histoire contemporaine, car fait contre un président démocratiquement élu à seulement quelques semaines de la fin de son mandat qui a foutu le Mali en l’air, les trois régions du nord sont tombées aux mains du MNLA accompagné de leurs alliés Djihadistes qui ont semé la terreur et la désolation dans le Septentrion pendant près d’une année.

La chaîne de commandement a été rompue par les putschistes qui ont contraint les soldats loyalistes qui se battaient encore au front à un repli tactique (les premières vidéos des membres du CNRDRE doivent être disponibles à l’ORTM pour corroborer ces affirmations).
Encouragés et soutenus par des politiciens véreux qui n’avaient aucune chance d’accéder au plus sommet de l’état par la voie des urnes, une vaste campagne de désinformation et de calomnie digne du KGB commença alors.

Dans la brèche, s’est engouffrés hélas des populistes et opportunistes de tout bord.
Le projet collectif démocratique initié par l’ancien président et adopté par toute la classe politique sans exception ainsi que la société civile a été foulé au pied et notre pays longtemps cité comme un modèle de démocratie connut sa descente aux enfers.
Le soldat de la démocratie, applaudi, vénéré et déifié pendant toute une décennie connu les affres de la trahison et les laudateurs d’un passé très récent devinrent ses pires détracteurs, que dis-je des ennemis notoires.

Malgré les insultes, les infamies les trahisons de ceux qu’il croyait être des proches et des amis et au prix d’une indicible souffrance le Président Amadou Toumani. Toure s’est imposé une réserve digne des grands hommes de son rang.

Le peuple malien qui a commencé à comprendre que le Mali a été victime d’une machination diabolique ourdie par certains dirigeants étrangers et des politiciens maliens se réjouissait du retour tant souhaité et espéré de cet homme dont la bonté et l’humilité n’ont d’égales que le respect des aînés et l’amour de sa patrie.

C’était sans compter sans la farouche volonté de nuire, l’influence néfaste du nouveau garde des Sceaux, son souci obsessionnel d’humilier le président Amadou Toure, sa famille et ses proches.

Au regard de tout cela, on comprend aisément que ce communiqué farfelu dont le contenu ne tient pas juridiquement n’est qu’une manœuvre dilatoire afin de distraire l’opinion nationale des vraies questions.

Le gouvernement qui regorge de putschistes dans un savant exercice d’équilibriste essaie par tous les moyens de tirer à boulets rouges sur l’ancien Président et les flèches sont à feu et à sang.

L’excitation paradoxalement servile et irrespectueuse du Garde des sceaux, ancien Chef de Cabinet du Président Toure pendant la première Transition, la méchanceté et la rancœur de certains proches du président actuel expliquent sans doute la précipitation et la légèreté avec lesquelles cette plainte a été rédigée et portée à la connaissance du public.
Ajoutée à cela la crainte de voir le Président TOURE revenir au Mali, la sidération et l’opportunisme collectifs de la Classe Politique, ont eu raison du gouvernement qui a fini par commettre la faute.

Sinon comment comprendre que vu la gravité de la situation et en tenant compte de tous ses contours, cet acharnement d’un Gouvernement dont la moitié des membres ont activement participé à la gestion du pays sous les Magistère du Président TOURE?

Aux dires de certains spécialistes, les chefs d’accusation les uns plus farfelus que les autres seraient tirés d’un manuel militaire intitulé » le Règlement disciplinaire de l’armée « ; on est donc enclin à croire que cette plainte a été rédigée par un membre de la junte, l’allié naturel du régime en place et grâce d’ailleurs auquel le nouveau locataire de Koulouba a été élu.
Mais qu’on e s’y trompe pas ! Si le Président ATT doit être poursuivi et jugé, il en serait de même pour 90% de la classe politique malienne donc tous les dirigeants actuels.
En effet le Mali étant régi par un régime semi- présidentielle, si la saisine devait prospérer, alors tous les responsables politiques de ces 10 derniers années devront rendre devant la justice.

Rappelons que le chef de l’Etat ne peut agir qu’à travers son gouvernement, lequel, aux termes de l’article 53 de la Constitution, détermine et conduit la politique de la Nation et dispose de l’Administration et de la Force armée.


Les principales décisions de l’Exécutif sont prises en Conseil des ministres et contresignées par le Premier Ministre et les ministres concernés.
Dans ces conditions, les différents Premiers Ministres et tous les membres de leurs gouvernements respectifs, les chefs des différentes Institutions à commencer par le Président de l’Assemblée Nationale depuis 2002 doivent s’apprêter à comparaître devant la justice.
Les terroristes de la pire espèce qui ont aidé le MNLA dans la déstabilisation du Mali, les violeurs de tout acabit, les criminels et égorgeurs d’Aguelhoc ont été blanchis par l’état central et se sont mués en Députés sur les listes du parti Présidentiel.

Y- a-t’il pires traîtres que ceux qui ont levé les mandats d’arrêt contre ces apatrides. Non je ne le pense pas et les maliens ne sont pas dupes!

Prétendre qu’ATT a pu décider seul et doit être tenu pour le seul responsable ne saurait prospérer puisque cela suppose que les gouvernements en place ont failli dans leurs missions constitutionnelles, ce qui, justement, devrait leur valoir une comparution en Haute Cour de Justice ! Concepteur de la gestion consensuelle du pouvoir, ATT a toujours compté dans ses gouvernements successifs des représentants des principaux partis politiques : Le RPM, l’ADEMA, L’URD, LE PDES, L’US-RDA, LE PSP, LE CNID LA CODEM Et même le SADI.


Il serait judicieux de rappeler que lors du premier mandat du PR TOURE, le Président de l’assemblée Nationale n’est autre que le Chef d’état actuel et le Président de la Transition Dioncounda TRAORE lui a succédé au perchoir pendant le deuxième quinquennat.
Tout en ayant à l’idée que le premier rôle de l’Assemblée Nationale est le contrôle de l’action Gouvernementale, conformément aux articles (78 et 79 de la Constitution) définis comme suit :

Art 78 : Le Premier Ministre, après délibération du Conseil des ministres engage devant l’Assemblée nationale la responsabilité du Gouvernement sur son programme ou éventuellement sur une Déclaration d politique Générale.
L’Assemblée nationale met en cause la responsabilité du Gouvernement par le vote d’une motion de censure. Une telle motion n’est valable que si elle est signée par un dixième au moins des membres de l’Assemblée Nationale. Le vote ne peut avoir lieu que 48après son dépôt. Seules sont recensés les votes favorables à la motion de censure qui ne peut être adoptée qu’à la majorité des deux tiers des membres composant l’Assemblée. Si la motion de censure est rejetée,, les signataires ne peuvent en proposer une nouvelle au cours de la même session..
Le Premier Ministre peut après délibération du Conseil des Ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée Nationale qui vote le texte. Dans ce cas, ce texte est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les 24h qui suivent est votée.
Art 79 : Lorsque l’Assemblée nationale adopte une motion de censure ou lorsque qu’elle désapprouve le programme ou une Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, le Premier ministre doit remettre au Président de la République sa démission.
Ces deux présidents de la 3ème Institution ont- ils jamais initié des motions de censure contre le Gouvernement ou ont- il rejeté les DPG des différents Premiers Ministres du Président ATT surtout sur des questions concernant la gestion du Nord?
Cela serait très facile, à vérifier car qu’elles soient verbales ou écrites, toutes les interpellations lors des sessions de l’assemblée nationale sont publiques et enregistrées.
Par conséquent, les poursuites initiées contre ATT doivent engager aussi la responsabilité des députés qui ont siégé à l’hémicycle de juin 2002, date d’avènement d’ATT au pouvoir, à mars 2012, date du coup d’état.

Et que dire de toutes ces organisations de la Société Civile et tous ces contre- pouvoir dont la mission première est de tirer la sonnette d’alarme quand les Politiques faillissent ?
Soyons sérieux! Qu’on arrête de bousculer et de trimbaler les maliens et que le gouvernement s’attelle à la matérialisation du retour de l’administration à Kidal et y fasse régner l’ordre.

La sécurisation du territoire national et les impératifs de Développement doivent les priorités du Président de la République et de son Gouvernement.
Le Mali et victime de lâcheté des gens qui ont à un moment donné une période de gloriole aux membres du CNRDRE pour enfin leur conférer une déchéance au niveau de leurs ambitions.

Le Mali est un grand pays de valeurs, un pays béni et à bien regarder et heureusement dans l’histoire des grandes nations il y’a toujours eu résilience.
Espérons que notre pays se retrouve pour enfin que ses fils retrouvent les valeurs cardinales de nos illustres ancêtres.
Amadou Tall

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