C’est par 115 voix contre 11 pour Dr. Oumar Mariko et 21 bulletins nuls que l’inspecteur des douanes de classe exceptionnelle à la retraite Issaka Sidibé, député élu à Koulikoro, a été choisi par ses collègues comme président de l’Assemblée nationale. C’était lors de la toute première séance plénière de la nouvelle législature, hier mercredi 22 janvier 2014 Place de la République. Dans son adresse, l’honorable Issaka Sidibé a appelé ses collègues à être de « dignes représentants du Mali » et à ne servir rien d’autre que l’intérêt général. » Ensemble nous veillerons à ce que notre Assemblée ne soit pas une chambre d’enregistrement. Le chef de l’Etat ne la conçoit pas ainsi « , a-t-il déclaré.
Après avoir expliqué la procédure à suivre à l’ouverture de cette séance inaugurale, le Secrétaire général de l’Assemblée nationale, Dr Madou Diallo a invité l’huissier Me Touré à installer le bureau d’âge au présidium. Il s’agit du doyen, Abderrahmane Niang élu à Ténenkou et des deux plus jeunes, Amadou Thiam de la commune V et Youssouf Aya de Koro.
Pour l’élection du président de l’Assemblée nationale, il y avait deux candidats en lice : Dr Oumar Mariko du parti SADI, membre de la majorité mais tenant à son autonomie, et Issaka Sidibé du RPM, soutenu par son parti et ses alliés.
Après le vote à bulletin secret, le candidat du parti majoritaire a récolté 115 voix contre 11 voix à l’ancien opposant Oumar Mariko et 21 bulletins nuls.
Dans son intervention, le nouveau président de l’Hémicycle a remercié tous les députés pour le choix porté sur sa personne. « Présider l’Assemblée nationale du Mali en ce moment important de l’histoire de notre pays constitue un immense honneur, mais aussi et surtout un redoutable challenge ». Ce défi, a ajouté sera relevé par tous les députés. « Notre peuple nous observe et nous demande un comportement honorable et digne « , a-t-il souligné.
Pour Issaka Sidibé, les représentants du peuple doivent s’inscrire dans la dynamique de la sortie de crise. Et ils doivent, en tant que » dignes représentants du Mali « ne servir que l’intérêt général et rien d’autre.
« En tant que représentants du peuple malien, ensemble nous veillerons à ce que notre Assemblée ne soit pas une chambre d’enregistrement. Le chef de l’Etat ne la conçoit pas ainsi « , a-t-il promis.
Il a appelé ses collègues à être à l’écoute du peuple malien et rendre compte à leurs mandants. Il a invité l’assemblée à « écrire ensemble, en lettres d’or une nouvelle page de la longue et riche histoire parlementaire du Mali « . Il a exhorté ses collègues à œuvrer sans relâche à la réconciliation entre les filles et les fils du Mali, quelle que soit leur appartenance politique, religieuse, ethnique.
Après cette phase décisive, le point deux de l’ordre du jour a été abordé, celui de la mise en place d’une commission ad hoc de relecture du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Un débat s’est instauré quant à la composition et la répartition des 15 membres de cette commission. Les députés Moussa Tembiné (RPM), Belco Bah (UM-RDA), Oumar Mariko (SADI) Abdoul Malick Diallo et Soumaïla Cissé de l’URD et Mamadou Diarrassouba (RPM) ont pris la parole pour exprimer leur point de vue sur la procédure à suivre. Après la suspension de la séance, les députés sont parvenus à accorder leurs violons pour mettre en place la commission ad hoc de 15 membres. Elle va examiner le règlement intérieur de l’institution, y apporter les amendements nécessaires pour le soumettre à la prochaine plénière pour adoption. Cette commission est présidée par l’honorable Abderhamane Niang, assisté de Bréhima Béridogo. Son rapporteur est Issa Togo.
Bruno D SEGBEDJI