Suite aux évènements du 22 mars dernier qui ont mis un terme au régime d’ATT, le secrétaire général de l’union nationale des travailleurs du Mali(UNTM), Siaka Diakité est devenu méconnaissable.
Au lendemain du coup d’Etat perpétré contre le régime d’ATT le 22 mars dernier par le comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat(CNRDRE) dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo, le front social malien s’est vite mis en ébullition. Du coup, deux grands blocs se sont constitués. D’un côté on retrouve le bloc des pro-putschistes formé par des mouvements comme le MP 22 du Dr. Oumar Mariko et de l’autre côté celui des anti-putschistes notamment le front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république(FDR) principale opposition et présidé par le secrétaire général de l’untm, Siaka Diakité, et des centristes constitués par la copam (coordination des organisations patriotiques du Mali), IBK 2012, la convergence pour sauver le Mali qui regroupe aussi des partis politiques, l’ADPS et d’autres regroupements politiques, mouvements et associations. Une crise qui aurait permis à certains comme le secrétaire général de l’untm, Siaka Diakité de se faire découvrir et montrer d’autre visage. En effet, de son statut de général de l’untm, Siaka Diakité a trouvé un autre credo pour faire valoir ses ambitions que celui de la centrale syndicale du Mali depuis la chute du régime d’ATT, le 22 mars dernier. Depuis cette date, les agissements de Siaka Diakité sont plutôt politiques que syndicalistes. Membre influent du FDR, on ne sait plus si Siaka Diakité est syndicaliste ou politique. Devenu plus politique que les politiques pendant ce temps de flottement, le secrétaire général de l’untm en a vraiment fait le plein. Pour tenter de justifier sa prise de position en cette période de crise que traverse notre pays depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier, le secrétaire général de l’untm a profité d’une conférence de presse qu’il animée le mardi 24 avril 2012 afin de retrouver son menton de syndicat qu’il avait perdu au profit de la veste politique. Dans ses explications, il cherche plutôt à tirer la couverture vers lui en disant que se sont les partis politiques qui sont venus vers la centrale et non le contraire. Plus loin, il va jusqu’à dire que nous ne faisons pas de la politique, et nous ne ferons pas de la politique. Mais nous prêtons nos forces à d’autres organisations pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel. Prêter ses services à d’autres pendant la canicule est humain, mais là à prendre le devant de la scène, dénote d’un intérêt non avoué. La politique, quand tu nous tiens. En effet, en espace de quelques trois semaines de trouble social, on a vu un Siaka syndicaliste oubliant l’essentiel pour faire haro sur le terrain politique. Pendant qu’il revendiquait un retour à la légalité constitutionnelle avec les hommes politiques, au même moment certains travailleurs des régions concernées par la crise souffriraient de manque de salaire selon les informations. Voilà un combat propre à lui en tant que secrétaire général de l’untm au lieu de s’activer avec toutes les armes possibles pour un retour à l’ordre constitutionnel. Ou bien quêtait-il, lui aussi un poste ministériel ? En tout cas, la question demeure.