Le président de la République et non-moins chef suprême des Armées, IBK, a présidé, hier lundi 20 janvier, au Boulevard de l’Indépendance, la cérémonie du défilé militaire marquant le 53ème anniversaire de la grande muette. L’événement a réuni plusieurs hautes personnalités du Mali ainsi que des représentants des organisations internationales présentes dans notre pays.
C’est aux environs de 10 heures que le cortège présidentiel est arrivé. Après s’avoir effectué la revue des troupes, le ton du défilé a été donné par la fanfare nationale, sous la houlette du Lt-col Fah Nianzon Coulibaly du Génie militaire. Suivi du commandant des troupes sous le commandement du colonel Harouna Samaké, comandant de la 3ème région militaire. Avant le passage du drapeau, porté par cinq éléments, sous la houlette du capitaine Sinaly Dembélé de l’Armée de Terre, suivi de l’état-major interarmées.
Ensuite, tour à tour, devant le chef de l’Etat, ont défilé la Force Serval, la Minusma, l’Eutm, les anciens combattants, le Prytanée militaire de Kati, l’école des sous-officiers, l’école militaire interarmes (Emia), l’AMA-SNJ, les eaux et forets. En passant par l’administration pénitentiaire, la direction générale des douanes, de la protection civile, la police nationale avec trois sections, la gendarmerie avec deux sections, la direction des sports militaires, la direction centrale des services de santé des Armées (DCSSA), la direction des Transmissions et des Télécommunications des Armées, le génie militaire, la garde nationale avec six sections, l’armée de l’air, l’armée de terre, qui est considérée comme étant la mère de tous les corps avec 3 sections. La boucle fut bouclée par les 31 et 32è régiments des commandos parachutistes. Comme quoi, le grand public et les invités ont assisté à un grand défilé militaire qui va certainement marquer le retour de la grande cohésion entre les militaires fragilisés par le coup d’Etat du 22 mars 2012 et le contre-coup d’Etat du 30 avril entre bérets verts et rouges.
Juste après le défilé militaire, le président de la République a procédé à la pose de la première pierre des logements sociaux sis à Sébénicoro et destinés aux soldats morts lors des événements survenus au Nord. Et dans l’après-midi, à Kati, le président IBK a inauguré la stèle du «Monument aux morts».
Pour le ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, «l’hommage que nous exprimons aujourd’hui est rendu à tous les défenseurs de valeurs de liberté, de dignité et de solidarité qui sont chères au peuple malien». À l’en croire, de 1960 à nos jours, le Mali a fourni plus de 2000 hommes-militaires, gendarmes et policiers, qui ont été déployés du Congo à Haïti en passant par l’Angola, le Burundi, la Centrafrique, le Darfour, la Guinée Bissau, le Libéria, le Rwanda et la Sierra Leone. Aussi, notre pays, dès les premières années de son indépendance, a mis des instructeurs militaires à la disposition des mouvements de libération nationale, a fait remarquer le ministre de la Défense. Et d’ajouter : «C’est donc dire que pendant plus d’un demi-siècle, notre pays a répondu sans hésitation et sans calcul chaque fois qu’il a été sollicité».
Comme un retour de l’ascenseur : «Durant la crise que le Mali a traversée, beaucoup de pays sont venus nous aider», a souligné le ministre de la Défense avant de saluer la communauté internationale pour sa grande mobilisation autour du Mali. Par ailleurs, a-t-il noté, «aujourd’hui, les FAMA (forces armées maliennes) sont totalement mobilisées pour assumer les exigences impératives et immuables que sont la défense et la préservation de l’intégrité territoriale, la protection de l’unité et de la souveraineté nationales, la sécurisation des populations et de leurs biens».
Signalons qu’après avoir reçu le drapeau national des mains des enfants de soldats disparus, lors du lancement des logements sociaux, le président de la République a laissé entendre que ce geste est fort et plein d’espoir pour notre pays. Car, dit-il, «chacun doit désormais mettre le Mali au-dessus de tout, défendre les couleurs du pays partout où il se trouve».
Seyni TOURE