Ce n’est plus secret de Polichinelle, les Maliens ne connaissent plus la protection sécurité que leur doivent les autorités compétentes en la matière. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les agresseurs ont de plus en plus conscience qu’ils sont dans leur rôle de servir la cause de ceux qui pourraient les arrêter. Car au constat de toutes les manifestations de condamnation de ces actes barbares, le ministre de la Sécurité n’a jamais fait signe de vie. Qu’est-ce qui le fait autant moisir ?
Le Genéral Tiéfing Konaté
Le dernier acte de violence sur les citoyens maliens dans l’exercice de leur fonction remonte à l’agression sauvage de Saouti Haïdara, Directeur de publication du journal L’Indépendant, plus âgé (62 ans) que le Premier ministre Cheick Modibo Diarra (60 ans). A ce propos, deux ministres dont celui de la Communication et celui de la Sécuriré sont particulièrement concernés. Si des ministres se sont rendus au chevet de Saouti à Bamako, le ministre de la Communication qui était absent a tenu à lui rendre visite à Dakar. Comme eux, d’autres voix ont condamné cette agression et lui ont souhaité prompt rétablissement. La seule fausse note, et qui ne saurait passer inaperçue, c’est l’absence notoire et le silence inapproprié du ministre de la Sécurité. Un silence et une absence qu’il a d’ailleurs partagés avec ses homologues militaires de la Défense et de l’Administration Territoriale, les représentants naturels de la junte militaire dans le gouvernement.
Le hic, c’est qu’en remontant le temps, le constat est le même à propos des agressions à Koulouba, au campus universitaire, dans les domiciles et dans la rue. Cependant, tout le monde a pu observer les mêmes autorités conduites par le Capitaine Sanogo au chevet des blessés militaires à Kati et ailleurs.
Il est temps que l’ogre militaire se ressaisisse dans ce pays. Le scénario qui consiste, par notre fuite de responsabilité, à se faire mettre au pas par la CEDEAO est humiliant pour le peuple et discréditant pour notre armée.