Le 20 janvier 2014, 53ème anniversaire de la création de notre armée nationale a été marqué d’un cachet particulier pour le 14ème Arrondissement de police sise à l’ACI 2000. Pour cause, le week-end précédent, les limiers de la Commissaire principale Assétou Coulibaly ont démantelé deux groupes de bandits qui opéraient dans l’ACI 2000 et environs.
Tout a commencé dans la nuit 17 au 19 janvier 2014 au niveau de l’échangeur multiple de la cité ministérielle quand les riverains ont entendu une jeune fille criée au secours aux environs de 20 heures. Le sac à main d’une étudiante de 21 ans venait d’être arraché par deux jeunes sur une moto « Djakarta ». Alertés par les cris, les usagers présents sur les lieux ont pris les deux bandits en chasse. Au cours de la fuite, l’un d’eux a sauté par le bas-côté de la route. Mais, personne n’a fait attention à ce dernier.
Les secoureurs de circonstance ayant concentré tous leur effort sur le conducteur de la moto. Au bout d’une longue course, ce dernier fut rattrapé. Ainsi, les éléments du 14ème arrondissement furent appelés pour les remettre le nommé Mamadou Diallo, électricien de son état, âgé de 22 ans. Mais, les témoins de cette scène n’étaient pas au bout de leur surprise de la soirée. Au retour sur les lieux de l’attaque, l’équipe de secours se rend compte que la moto d’un des leur n’était plus là. Les soupçons ont porté sur le deuxième complice qui avait sauté de la moto au cours de la poursuite. Informés, les éléments de la brigade de recherche du 14ème arrondissement sous la direction de l’inspecteur Lamissa Bamba, engagent les recherches immédiatement. Leurs efforts ne fut pas vains car, en fin de compte, ils ont réussi à mettre la main, à Yirimadio, sur le nommé Ibrahima Sacko, âgé de 25 ans, complice de Mamadou Diallo.
Il était effectivement en possession de la moto disparue dans la foulée de la course-poursuite. Avec l’arrestation de ces deux malfrats sur l’échangeur multiple les limiers de la commissaire Assétou Coulibaly ne se doutaient pas qu’une autre prise plus rocambolesque les attendaient et qui sera, certainement, le plus gros cadeau d’anniversaire dans le cadre des festivités du 20 janvier 2014. A peine ces derniers mis aux verrous, dans la nuit du 18 au 19 janvier 2014, une autre alerte, venue du bar-restaurant chinois « La paix » à l’ACI 2000. Aux environs de 3 heures du matin, le coup de fil du promoteur explique que son restaurant fait l’objet de braquage de la part de 4 bandits armés. A leur arrivée sur les lieux, l’inspecteur Bamba et ses éléments ne constatent que le forfait. La somme de 73 455 F CFA a été retirée du tiroir du gérant et les bandits ont pris la fuite à pied en direction de Hamdallaye.
Déterminés et engagés, les éléments du 14ème arrondissement se lance à leur trousse. L’inspecteur Lamissa Bamba et ses éléments croisent les malfrats au niveau de l’immeuble ABK. A la vue du véhicule des policiers ce fut la débandade. A l’issue d’échanges de tirs, l’un des éléments du groupe, le nommé Alou Sidibé, fut arrêté et conduit au commissariat pour investigations. Interrogé, il a reconnu les faits et affirme avoir bénéficié du concours d’un certain Adama Bamba, gardien du restaurant. Arrêté, ce dernier reconnait aussitôt les faits comme son complice. Il était également en possession d’une cagoule. Selon la Commissaire principale Assétou Coulibaly, le nommé Alou Sidibé était en possession d’un pistolet de fabrication artisanale contenant encore une cartouche.
D’autres cartouches ont été retrouvées sur lui et une cagoule. Actuellement les éléments du 14ème arrondissement recherchent activement trois autres malfrats du même groupe qui ont réussi à prendre la poudre d’escampette le jour de l’arrestation d’Alou Sidibé. En attendant, les malfrats des deux groupes seront présentés au procureur de la commune IV. Mais, aux dernières nouvelles, les deux malfrats de l’échangeur multiple auraient été relâchés sous la pression d’un haut responsable de la police. A l’heure de la réhabilitation et de la reconstruction de nos forces de défense et de sécurité, de telles actions méritent d’être dénoncées.
Abdoulaye Ouattara
