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L’Indépendant N° 3424 du 24/1/2014

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Le président de la CENI du Burkina-Faso, Barthélémy Kéré : « Il nous faut œuvrer à l’enracinement d’une culture démocratique en Afrique »
Publié le vendredi 24 janvier 2014  |  L’Indépendant




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Dans un entretien qu’il nous a accordé, le président de Commission électorale nationale indépendante (CENI) du BurKina Faso, Barthélémy Kéré, membre fondateur du réseau des compétences électorales francophones (RECEF) appelle nos gouvernants à promouvoir la culture démocratique dans nos pays à travers des élections crédibles.

C’était en marge des travaux de la 2ème assemblée générale du RECEF à laquelle il a pris part aux côtés du général Siaka Sangaré, le président du Réseau, du réseau reconduit pour un second mandat.
A la question de savoir quelle appréciation il fait des travaux de cette 2ème assemblée générale RECEF du séminaire, Barthélémy Kéré a indiqué que cette rencontre est effectivement la deuxiéme du genre. La première s’est tenue à Libreville, au Gabon, en décembre 2012. Cette rencontre de Bamako, a-t-il ajouté, est l’occasion pour les membres du RECEF de faire le point de l’ensemble des activités qui ont été menées depuis 2012.

En effet, beaucoup de choses ont été faites par le RECEF. « Nous avons notamment édité un manuel sur la biométrie. La biométrie, c’est l’ensemble des techniques qui servent pour faire le recensement des électeurs afin d’identifier les électeurs et assurer l’unicité de chaque électeur sur le fichier électoral. Aujourd’hui, cette technique est adoptée par la plupart des organes de gestion des élections simplement parce qu’elle permet de crédibiliser le fichier. Un fichier électoral qui est crédible permet aussi de crédibiliser les élections. Généralement, il est prouvé que ceux qui veulent contester les élections commencent par contester le fichier électoral « , a expliqué M. Kéré. Or, a-t-il fait remarqué, « lorsque vous trouvez en face de vous une contestation du fichier électoral, c’est une contestation garantie par avance des résultats de ces élections. Donc, la biométrie a été trouvée comme étant effectivement l’un des systèmes les plus sûrs ».
Régler la question du fichier électoral

Pour le président de la CENI du Burkina Faso, aujourd’hui, au niveau de la plupart des pays de la francophonie, les experts du RECEF sont en train de faire un travail pour qui va conduire tous les pays vers la biométrie pour trancher définitivement avec les contestions du fichier électoral. La deuxième chose qui a été faite, c’est de pouvoir rassembler un certain nombre de réseaux de la francophonie afin d’étudier la question du fichier d’état-civil en rapport avec le fichier électoral… Aujourd’hui, dira-t-il, l’organisation de la francophonie projette confier au RECEF la réflexion pour voir dans quelles mesures proposer aux Etats un ensemble de dispositifs qui permette de crédibiliser effectivement l’état-civil à mettre à la disposition nos Etats.

En outre, lors de cette assemblée générale, « comme cela se doit pour toutes sortes d’organisations, nous avons procédé au renouvellement de ses instances. Le général Siaka Sangaré a été reconduit à l’unanimité des membres pour un deuxième mandat de deux ans. Il a été élu premier président du RECEF lors de l’assemblée constitutive en 2011 au Québec. La prochaine session très importante est en vue en Guinée « , a-t-il déclaré.

Malgré ces efforts du RECEF, pourquoi y a-t-il toujours des contestations des résultats des élections dans les pays concernés? Barthélémy Kéré prône l’enracinement d’une culture démocratique. «Nous avons un problème principal pour ce qui concerne l’Afrique, c’est l’absence d’une culture démocratique. On n’a pas l’habitude de décider les choses d’une façon globale. On ne comprend pas souvent que l’autorité, la souveraineté revient aux peuples. Beaucoup de gens sont sur le terrain politique sans connaître les lois électorales. Cela pose pas mal de problèmes aux différents organes de gestion des élections dans certains pays de la francophonie. Or, ces attitudes sont le terreau de la contestation allant jusqu’à des actes de violences postélectorales. Par exemple, avec en cas de contentieux, les dispositions constitutionnelles prévoient qu’il y a des instances juridictionnelles appropriées pour trancher, mais souvent les acteurs prennent la rue…»
Le Général Siaka Sangaré, une expertise reconnue
A propos des élections qui se sont tenues récemment au Mali, M. Kéré s’est réjoui du très bon déroulement des scrutins et s’est félicité du climat apaisé dans lequel tout s’est passé. Il n’a pas manqué de féliciter les acteurs politiques, la société civile malienne sans oublier de faire une mention spéciale à la CENI du Mali et surtout à la Délégation générale aux élections pour leur travail merveilleux abattu. » Vous savez, le Général Siaka Sangaré est une expertise reconnue au plan mondial et le travail qu’il abat dans le système électoral malien ne surprend personne « , a-t-il ajouté.

Parlant de la prochaine élection présidentielle au Burkina Faso, M. Kéré a expliqué qu’il y a un travail à faire en terme de recensement des Burkinabés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur en vue d’aller à des élections apaisées au pays des hommes intègres.

Pour terminer, il s’est réjoui du soutien que l’OIF apporte au RECEF. « Vu l’importance des enjeux électoraux dans nos pays, nous sommes convaincus qu’avec le soutien de la francophonie nous irons à un plus grand enracinement de la démocratie « , a-t-il conclu

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