A Gao, les populations locales sont plutôt en colère contre le gouvernement malien, accusé de les avoir abandonnées. Pour le moment, elles sont également contre une intervention militaire pour la libération du nord. Ces populations trouvent même des qualités aux islamistes qui occupent le terrain.
Si le gouvernement malien est impopulaire quelque part, c’est bien dans le nord du pays. En tout cas les populations le disent, parce qu’elles se sentent abandonnées par le sud.
« Nous sommes abandonnés par le sud depuis le 31 mars, explique un membre du conseil régional des jeunes de Gao. Nous sommes sous occupation. Et rien ne se fait venant du sud. Alors nous nous retrouvons avec des étrangers, des hommes qu’on ne connaît pas ».
Entre-temps, les jihadistes, qui sont maîtres des lieux, sont sur le terrain. Ils ont, par exemple, financé le nettoyage du grand caniveau du quartier 4 de Gao, ils organisent des distributions de vivres et, du coup, les autochtones sont plutôt séduits.... suite de l'article sur RFI