Arrivé mercredi à Doha, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a été accueilli à l’aéroport par le Cheikh Ahmed Bin Jassim Bin Mohamed Al-Thani, ministre de l’Economie et du Commerce du pays.
Après avoir pris ses quartiers à l’hôtel Saint Régis de Doha, le chef de l’Etat s’est rendu à l’Emiri Palace, le palais tout en marbre du souverain qatarien où celui-ci l’attendait pour l’accueil officiel. Hymnes nationaux, revue des troupes et inspection de la garde d’honneur, la cérémonie a été empreinte d’une grande solennité.
Ibrahim Boubacar Kéita a eu alors un entretien avec l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani. IBK fait mieux que son prédécesseur, Dioncounda Traoré, qui au cours de sa visite au Qatar, du 21 au 24 octobre 2012, ne fut reçu que par le vice-ministre de la Culture et n’a eu quelques minutes d’échanges avec l’émir pressé d’aller à des travaux en Palestine.
Le Qatar est soupçonné par des services de renseignements, notamment français, d’entretenir des rapports troubles avec plusieurs groupes armés qui sont au nord du Mali. L’émir Bin Khalifa Al-Thani a déclaré à l’occasion que son pays ne pouvait rien faire dans la crise malienne. Et qu’il n’avait à aucun moment apporté un soutien aux rebelles touaregs ou aux islamistes.
Selon Doha, la crise malienne serait due à la pauvreté. Et l’émir a assuré le président qu’il apporterait une contribution exceptionnelle au développement du Mali, mais seulement après la crise. IBK est parti chercher la concrétisation de cette promesse.
Y. C.