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L’Indicateur Renouveau N° 1650 du 27/1/2014

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Vague de démissions au Cnid fyt : Me Tall et ses camarades dénoncent « l’ingratitude et la trahison des démissionnaires »
Publié le lundi 27 janvier 2014  |  L’Indicateur Renouveau


© Autre presse par DR
Me Mountaga Tall, président du regroupement « Convergence pour Sauver le Mali » (CSM)


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Le Cnid-Faso Yiriwa Ton a reçu la démission de quelques cadres qui depuis font un vacarme dans les medias. Il s’agit essentiellement de Modibo Kadioké, Yaya Haïdara, Mahamadou Wadidié, Kadissa Koureichy….

Par respect pour les militants du Parti et pour notre peuple, la Direction du Parti a décidé de dire toute la vérité sur ce qui n’est qu’une confirmation de ce que savaient tous les militants du Cnid-Fyt depuis des années.
Qui sont les démissionnaires ?

Ils ont été ministres, députés, directeurs généraux, élus municipaux par et grâce au Parti. Ils ont acquis une notoriété et une reconnaissance sociale par et grâce au Parti. Ils ont été propulsés vers des sommets auxquels ils ne pouvaient même pas rêver par et grâce au Parti.
Pendant la transition ils étaient des militants actifs du FDR alors que le Cnid-Faso Yiriwa Ton sur décision du comité directeur était membre de la Convergence pour sauver le Mali (CSM), qu’il présidait d’ailleurs. Mais aujourd’hui ils n’accepteront jamais de rejoindre leurs camarades du FDR dans l’opposition.

Le Parti leur a donné le meilleur du peu qu’il avait grâce au sacrifice des militants qui ont travaillé, sué et souffert pour eux. Certains sont même morts. Paix à leur âme !
Comment payent-ils aujourd’hui tout cela ? Par l’ingratitude, la trahison adossées bien sûr au mensonge et au mépris pour leurs camarades fidèles et loyaux au Parti qu’ils ont utilisés comme ascenseur social.

Depuis longtemps quelques personnes, drapées du manteau de responsables du parti, travaillaient en fait contre le Cnid-Faso Yiriwa Ton. Pour eux seuls comptaient le prince du jour, le portefeuille ministériel, la réélection, le business. Et tant pis pour les militants et le parti.
Ils se sont organisés en groupe de pression au vu et au su de tous. Ils ne cotisaient pas, ne faisaient aucune mission pour le parti, ne participaient plus aux réunions, ne recevaient pas les militants, étaient invisibles au siège et pardessus tout vilipendaient le parti auprès de leurs mentors membres d’autres partis appartenant aux hautes sphères de l’Etat.

A l’Assemblée nationale certains ont, dès la rentrée 2007, rejoint de fait le camp des vainqueurs du jour. Avec armes et bagages. Le président du Groupe parlementaire a décidé, en violation de toutes les règles de suspendre la cotisation des députés au Parti. Des intérêts financiers spécifiques ont motivé des ralliements spectaculaires à d’autres formations politiques.
Pour faire le plus de mal possible, ils ont convenu d’entretenir l’illusion d’une crise permanente au sein du Cnid-Faso Yiriwa Ton avec des démissions perlées, séquentielles à des moments importants de la vie politique nationale.

Aujourd’hui ils vont jusqu’à promettre des logements sociaux aux responsables qui accepteraient de les suivre dans leur aventure sans issue. Les premiers ont ainsi annoncé leur départ à la veille de l’élection présidentielle. Il fallait porter un discrédit sur le candidat du Parti.
Les seconds ont été priés d’attendre l’élection législative pour tenter d’affaiblir le Parti. Certains se sont portés candidats et ont battu campagne avec le nom du Parti, des moyens du Parti et les suffrages des militants et sympathisants du Parti. Avec la ferme intention de démissionner au lendemain de leur élection.

Il convient de préciser qu’ils n’ont en plus participé en rien à la campagne électorale : pas un sou, pas un jour de campagne sur le terrain, pas une réunion à l’état-major de campagne.
Comment qualifier un tel comportement du point de vue de l’éthique, de la morale du horonya, du danbé ou de la religion ?

Que reprochent-ils au Parti ?
En attendant qu’ils aient le courage d’assumer publiquement leurs propos, la lecture de quelques journaux permet de recenser quelques mensonges distillés pour soulager leur conscience :

- La gestion clanique du parti : Si cela est vrai, eux en seraient alors les principaux bénéficiaires pour avoir occupés les principaux postes obtenus par le parti. Seraient-ils, eux aussi, des parents du président du parti ? Combien de proches parents du président du parti pourraient-ils citer parmi les ministres, députés, directeurs, ambassadeurs issus des rangs du parti ?

- La gestion financière du parti : Les comptes du Cnid-Faso Yiriwa Ton font partie des rares qui n’appellent jamais d’observations de la Cour des comptes tant ils sont transparents. Chaque sou provenant de l’aide publique est discuté en comité directeur. Et les principaux bailleurs du Parti sont connus des militants et des candidats aux différentes élections. Et aussi des démissionnaires.

- Les résultats du parti lors des législatives : Si ces résultats devaient porter à de telles conséquences certaines formations politiques seraient déjà en crise profonde. Comme signalé lors de la présentation des vœux du parti à la presse « Le Cnid-Faso Yiriwa Ton a tiré les leçons des dernières législatives qui ont vu une remontée spectaculaire du RPM au détriment des autres forces politiques. Ainsi les partis cités comme les plus importants de l’échiquier politique ont perdu plus que la moitié de leurs élus au moment où le RPM, bénéficiant de l’effet d’entrainement des présidentielles sextuplait ses résultats.

A travers la grille d’analyse du 1er tour qui détermine le poids réel des partis, nous nous classions en 4ème position juste après le RPM, l’Adéma et l’URD. Le refus de voir consacrer notre victoire incontestable à Kolokani, sur une liste propre Cnid nous pénalise aujourd’hui.
Mais nous restons des démocrates et républicains et prenons acte des résultats tels que proclamés par la Cour constitutionnelle ».
Au Cnid-Faso Yiriwa Ton il n’y a ni tempête, ni descente aux enfers, ni implosion. Par contre des traîtres et des ingrats ont été démasqués. En plein nomadisme politique ils sont en quête de prairies plus clémentes. En fait, les démissionnaires veulent rééditer leur coup à la veille des élections communales et municipales par la poursuite des démissions perlées.

Mais le choix est désormais clair et simple : respecter la ligne et les textes du Parti tels que définis par le congrès et mis en œuvre par le comité directeur ou s’exposer aux sanctions. Personne ne viendra plus faire une carrière personnelle au Cnid-Faso Yiriwa Ton, constituer un patrimoine privé, travailler pour d’autres mentors politiques tout en restant tapis dans les sphères dirigeantes du Parti.
La recréation est terminée ! Définitivement !
En avant pour les municipales !

Bamako, le 24 janvier 2014
Pour le comité directeur
Le secrétaire général
Dr. Amadou Baba Sy

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