C’est ce samedi 21 juillet 2012 que les FPR (Forces Patriotiques pour la Résistance) composés de 6 organisations ont signé un accord d’alliance pour sauver le nord de notre pays. Elles en ont profité pour dévoiler aux journalistes toutes leurs stratégies pour reconquérir les territoires perdus. Pour le FPR, il n’y a rien à faire pour libérer le nord, c’est la guerre, alors elles se donnent les moyens de mener cette guerre.
C’est donc la salle Wakamissoko qui a abrité cette cérémonie modeste mais empreinte de tristesse et de colère face à l’enlisement et le statu quo.
Pour le Président du FPR Me Harouna Touré et ses compagnons, le gouvernement de transition tarde à montrer des signes d’espoir quant à une prochaine libération. Cette signature d’alliance s’inscrit donc dans une dynamique de renforcement des capacités pour une coordination des efforts. Ainsi, pour eux, il n’y a pas d’alternative à la guerre que nous impose une minorité de nos populations qui depuis maintenant 20 ans sont des super- Maliens. Pour Me Touré et ses compagnons notre pays a été trahi par ses propres dirigeants qui, au nom de la paix, ont accepté toutes les bêtises qui ont fini par avoir raison de l’unité du pays.
Alors désormais les communautés » noirs » du nord du pays hyper-majoritaire n’entendent plus rester à l’écart des décisions concernant le septentrion. Pour les responsables du FPR, il est tout à fait inadmissible que 1% des populations du nord réclame l’indépendance d’un territoire sans consulté les 99% aucunement concerné par cette démarche qui est une fiction.
Pour le président Touré il est clair que toutes les populations du nord se connaissent et savent qui fait quoi. C’est pourquoi, le FPR demande solennellement à toutes les communautés du nord d’afficher publiquement leur loyauté à la République pour éviter des silences partisans. « Ainsi, nous en sommes arrivés à un point où certain mutisme ressemble à de la complicité. « , a-t-il indiqué.
Pour le FPR certains comportements du gouvernement choquent, ainsi voir le Premier ministre et son ministre de la Défense défiler au Niger autour d’El Hadj Gamou et sa milice est un spectacle affligeant. En effet, au même moment ce sont des milliers de jeunes Maliens volontaires qui sont parqués à Mopti sans aucun intérêt même pas un clin d’œil de l’Etat pourtant ils sont déterminés à payer du prix du sang pour libérer le pays.
En outre, le FPR met en garde contre toute alliance avec le MNLA pour une action contre les islamistes comme cela se chuchote dans les coulisses. Cela est clair pour le FPR il n’y a rien à faire avec les MNLA et ses acolytes, tous ceux qui ont collaboré avec les indépendantistes. Le Fpr est donc convaincu que c’est la dernière fois qu’une rébellion indépendantiste éclate dans le septentrion puisque pour le président « désormais nous prenons les choses en main pour que plus jamais cela n’arrive dans notre pays par la faute de nos propres dirigeants et la passivité de l’hyper majorité… « .
Le FPR qui regroupe des organisations comme : Ganda-Koy, Ganda- IZO, FLN, ACRT, CRA, FACO tous des mouvements armés entend apporter une réponse à l’état d’abandon des populations et mettre fin à l’oppression exercée par le MNLA et les autres groupes armés sur les communautés du nord.
En réponse aux questions des journalistes, Me Touré est formel : » On a trop attendu, pour ma part, je parle plutôt de bref terme que le court et moyen terme il faut agir maintenant… « .
Puisque contrairement aux images de télévision sur lesquelles des mausolées sont brisées, tous les jours ce sont des hommes et des femmes qui sont brisés. Alors que l’on ne se trompe pas de combat il ne s’agit d’envoyer personne à la boucherie mais de laver l’affront et redonner aux populations du nord toute leur dignité.
En tout cas sur les banderoles on pouvait lire : « pas de négociation, une guerre est commencée, il faut une victoire » ; » Appel aux armes, citoyens du Mali, l’heure de la libération a sonné « .
Le FPR est donc déterminé à entamer cette action militaire aux côtés de l’armée nationale, mais si jamais ça tarde alors le FPR va s’engager avec ou sans l’armée nationale.