Dédicace à la propreté et à l'hygiène de tout le Mali, la Journée nationale de la salubrité a été lancée ¡¡1 samedi dernier. Mais les rues de Bamako ne sentiront les coups de balai qu'en fin de mois de février.Le mois de février est prévu pour le coup d'envoi effectif des activités de salubrité suivant le principe que la Journée de salubrité se déroulera tous les derniers samedi de chaque mois. L'état d'insalubrité de notre capitale et des autres villes du pays atteint un niveau alarmant. La saleté, la poussière et les sachets plastiques détruisent l'atmosphère et le sol de la capitale. L'insalubrité et son cortège de maladies provoque chaque année des décès et entraîne des dépenses excessives en soins pour les ménages.
Selon le ministre de l'Environnement et de l'Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, au lancement de la Journée de salubrité, l'assainissement commence par le comportement individuel. Il est important de susciter l'implication de chaque citoyen. En conséquence, l'institution d'une Journée nationale de salubrité a pour objectif à moyen et long terme, d'ancrer de nouveau chez les Maliennes et les Maliens, le réflexe d'assainissement et "d'écocitoyenneté". Cette Journée concernera toutes les villes et villages du pays. Une commission interministérielle et des commissions régionales seront créées pour l'organisation, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des activités
Le maire Adama Sangaré a souligné que les difficultés au plan des ressources humaines et matérielles font que la mairie du district peine à faire face à son devoir de transport des déchets solides, des dépôts de transît vers la décharge finale. "Celle-ci n'existe d'ailleurs que de nom, car elle n'est pas encore opérationnelle", a relevé M. Sangaré, le ton amer. Il a poursuivi que même si la décharge était opérationnelle, au regard de la vétusté des camions de la direction des services urbains de voirie et d'assainissement (DSUVA), ils ne peuvent pas assurer le transport des déchets de la ville jusqu'à Noumoubougou, localité située à une trentaine de kilomètres de Bamako.
"Cette situation justifie la mise à disposition par l'Etat de moyens conséquents à la DSUVA pour assurer convenablement sa mission, car les ressources mobilisables par la mairie sont insuffisantes pour faire face à l'investissement dans le domaine de l'assainissement de la ville", a plaidé le maire. L'assainissement de la ville est une compétence automatiquement transférée aux collectivités territoriales. La mairie du district aussi bien que les communes ont d'énormes efforts à faire pour réussir ce qui est attendu d'elles en la matière.