Après la relecture de ses textes, le samedi 4 janvier dernier, le réseau APEM a procédé au renouvellement de son bureau. L’Assemblée Générale a décidé de reconduire, à son poste, Ibrahima Sangho. Toute chose qui a été mal accueillie par Dramane Diarra, qui a décidé de mettre en place un bureau parallèle. Avant d’assigner Ibrahima Sangho en justice aux « fins de l’annulation d’assemblée générale avec abréviation de délai ».
Pourtant, cette organisation qui regroupe 52 associations de la société civile est considérée comme l’un des plus grands acteurs de la réussite du processus électoral de 2013.
Au regard du succès que le réseau APEM a connu, lors des élections de 2013 avec la mise en place du Pole d’Observation Citoyenne Electoral (POCE), ses membres, réunis en assemblée générale, ont sollicité la relecture des textes et la mise en place d’un nouveau bureau. Car l’ancien bureau était en place depuis 13 ans, donc illégitime. Le mandat d’un bureau à la tête du réseau APEM est de cinq ans.
En effet, tout est parti de la convocation d’une Assemblée Générale par le réseau le 4 janvier pour la relecture des textes car ceux-ci datent de 1997. Mais aussi, pour la mise en place d’un nouveau bureau.
Mais, après la présentation de l’ordre du jour, il a été décidé à la majorité de tout faire en même temps : la relecture des textes et la mise en place du bureau.
Selon les explications de Ibrahima Sangho, c’est ainsi que l’Assemblée Générale du 15 janvier a été annulée. Car, les deux activités prévues, ont été faites le 4 janvier.
Cela n’a pas été du gout de Dramane Diarra, membre du bureau sortant. Car il voulait coûte que coûte que l’Assemblée Générale du 15 janvier soit maintenue, malgré la décision de la majorité des membres de l’annuler, explique Ibrahima Sangho.
Pendant que les six autres membres sortants étaient d’accord avec la relecture et la mise en place du bureau en même temps, explique Sangho, seul Dramane Diarra s’y oppose.
Ainsi la majorité des associations, soit 36 sur les 52 que compte le réseau APEM, étaient tous d’accord pour la relecture des textes et la mise en place d’un nouveau bureau le même jour.
Fort de cela, dit-il, les textes ont été relus. Et un nouveau bureau mis en place.
« Mais, le 15 janvier dernier, malgré la mise en place du nouveau bureau, des individus avec à leur tête Dramane Diarra, sont venus au réseau APEM pour tenir une réunion avant de publier une liste pour dire qu’ils ont mis en place un nouveau bureau à la tête du réseau APEM », déplore Ibrahima Sangho.
Avant de poursuivre : « Cela ne saurait grandir quelqu’un comme Dramane Diarra, qui se bat pour la démocratie et les droits de l’homme. Car, quand la majorité demande quelque chose, il faut l’accepter. Les six autres membres du bureau sortant étaient d’accord avec cela, à part Dramane Diarra et quelques camarades, qui ont décidé de contester la décision de l’Assemblée Générale ». Et dans cette manœuvre de déstabilisation que, l’ancien secrétaire général du réseau APEM, a introduit dans son bureau parallèle, trois de ses collègues magistrats, tous membres du Syndicat Autonome de la Magistrature(SAM).
Alors que le SAM n’est pas membre du réseau APEM. En plus d’eux, Mme Oumou Touré, présidente de la Cafo et vice-présidente de la Ceni fait partie du bureau parallèle de Dramane Diarra. Car tous deux sont membres de l’Association des Générations Démocratiques du Mali (AGDM), une association membre du réseau APEM.
Afin de régler ce différend à l’amiable, des personnes de bonne volonté se sont engagées dans une médiation, afin d’amener Dramane Diarra à de meilleurs sentiments. Sans succès.
Dramane Diarra vient d’assigner Ibrahima Sangho en justice aux fins d’annulation de l’assemblée générale, avec abréviation de délai.
Ce qui marque à coup sûr le début d’une longue bataille judicaire. Car Ibrahima Sangho et les autres membres du conseil d’administration n’entendent pas se laisser faire.
. Affaire à suivre
D. Diama