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Sécurité et développement : IBK engage un renouveau diplomatique
Publié le jeudi 30 janvier 2014  |  Le Scorpion


© AFP par HABIBOU KOUYATE
Le président, Ibrahim Boubacar Keita préside le premier conseil des ministres
Lundi 9 septembre 2013. Koulouba Palace à Bamako. le président IBK a présidé son premier conseil des ministres


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Les causes de la crise malienne sont profondes, multiformes et multidimensionnelles. Tout le monde en convient. Les effets pervers de cette crise sont donnés pour être circonscrits à moyen terme. En tout cas, de l’avis des analystes les plus réalistes, la feuille de route de sortie de crise comporte une nouvelle approche, laquelle sera la synthèse homogénéisée de facteurs endogènes et exogènes.

A cet égard, le retour à la normalité institutionnelle s’interprète fort logiquement comme le cadre opératoire et opérationnel de l’amorce du renouveau.

Concomitamment au déploiement des actions internes dans la perspective d’un développement global (sécuritaire, économique, social, culturel et cultuel), la vision d’un espace diplomatique, géopolitique et géostratégique s’impose pour le confort d’un peuple qui a triomphé de la barbarie de l’international terrorisme et ses affidés apatrides.

C’est fort bien dans cette vision que doit s’analyser le récent périple d’IBK dans certaines capitales (Nouakchott, Alger et Doha). La récente tournée du Prési Alhadji Manika Bourama Kéita, intervient au moment où se discutent entre Paris et Washington, les contours d’une nouvelle carte sécuritaire pour le Sahel.

IBK innove, en fait, dans sa doctrine diplomatique et politique. La multi-dimensionnalité du renouveau est intégrée comme étant le moteur du recentrage de l’outil diplomatique.

Ainsi, avec ces différents homologues de la Mauritanie, d’Algérie et du Qatar, l’accent a été mis sur la coopération, tous azimuts, assortis d’une politique sécuritaire viable pour l’ensemble de la bande sahélo-saharienne. Autrement dit, le développement économique et social s’accompagnera d’un renouveau sécuritaire collectif.

Comme on le voit, le tout sécuritaire se confond dans la vision d’un développement intégré tant au niveau interne qu’à l’échelle internationale. La nouvelle approche consiste à couper court à toutes velléités irrédentistes et terroristes comme dans le septentrion de notre pays.

Aussi, la mise ensemble des outils de développement, par le billet de la coopération internationale, prend, nécessairement, en compte le renouveau de l’outil de défense.

Le format nouveau des FAMA (Forces Armées Maliennes) intègre en cela le concept international de type nouveau des armées.


Le cadre géopolitique et stratégique que le Prési IBK déroule aura l’avantage de réunir les conditions d’un décollage économique dans une situation apaisée et sécurisée.

C’est dans le souci de la realpolitik, d’une part, de l’enjeu stratégique que représente la bande sahélo-saharienne pour les terroristes et les parrains du narcotrafic, d’autre part qu’il faut soutenir la méthode IBK. C’est ainsi que la signature d’un accord de défense avec la France s’insère dans la vision géostratégique du monde contemporain. Un tel accord aura un effet dissuasif sur l’ennemi, en même temps ledit accord s’il venait à être signé permettra à nos forces armées et de sécurité de performer en terme de formation.

Aussi la question lancinante de la couverture aérienne du pays pourrait trouver un début de solution.

La sécurité et de développement du Mali nouveau sortiront forcement des sentiers battus. Les réalités du pays de 2012 à nos jours en sont un exemple.

Balla Tounkara

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