Après le tonitruant Mamadou Hawa Gassama, un autre perturbateur, à la limite irrespectueux et immature, Moussa Timbiné, député RPM élu en commune V du district de Bamako, ne rate aucune occasion pour se faire remarquer lors des séances plénières à l’Assemblée nationale.
Depuis la prise du pouvoir par IBK et son élection comme député en commune V, le tout puissant président de la jeunesse RPM se croit le prince de la République.
L’enfant spirituel d’IBK ne passe pas inaperçu à l’Assemblée nationale par son arrogance à la limite, son insolence et de son immaturité.
Les imbuvables de ce jeune aux ambitions démesurées ont commencé le mercredi 22 janvier, lors de la rentrée du parlement. Après l’élection du Président de l’Assemblée Nationale, une polémique survient par rapport à la mise en place de la Commission ad’hoc, chargée de la relecture du Règlement intérieur. C’est Moussa Timbiné qui va donner le ton : «nous aurons le temps de nous découvrir. Il ne faut pas qu’on me diabolise!». C’était en réaction à Oumar Mariko et Soumaila Cissé qui ont proposé au Président de se conformer aux textes réglementaires de l’Assemblée nationale et non à la volonté du parti majoritaire pour la mise en place de ladite commission.
Tout comme à la séance inaugurale, ce député d’une autre époque a utilisé sa fleur de perturbateur pour se faire remarquer lors de la plénière du mardi dernier dans la salle Modibo Keita. En réaction à une demande de l’opposition d’ouvrir les débats sur les amendements proposés par la commission ad hoc de relecture du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné a qualifié ses adversaires politiques de populistes : «Il n y a pas lieu de faire le débat dans la mesure où les amendements ont été adoptés. Ceux-là qui demandent l’ouverture du débat cherchent sûrement à se faire de la publicité»
Le prince autoproclamé de la République, sans gêne ni respect pour ses collègues députés, a adopté un comportement peu orthodoxe avec des allers-retours permanents entre sa place et le pupitre pour demander la parole au président Sidibé, lequel était plutôt occupé à des choses sérieuses qu’à suivre les frivolités de Moussa Timbiné. Celui-ci ne connait pas sûrement le sens du mot «honorable». Certes député, mais ce statut ne lui confère nullement le droit de se croire tout permis. Sa référence politique, Ibrahim Boubacar Keita, après deux législatures a laissé une image d’un homme politique respectueux des valeurs démocratiques.
Les comportements incorrects de ce perturbateur en gestation ont commencé bien avant la convocation de l’Assemblée nationale. Ce responsable politique, surexcité certes par la victoire de son parti et par son nouveau statut s’est permis d’interférer dans une procédure judiciaire à Mopti.
En effet, le puissant responsable des jeunes du RPM ne s’est gêné nullement pour empêcher, le clerc d ’Huissier, d’exécuter une sommation de procédure contre son beau-frère, garagiste à Sévaré. A peine l’interrogatoire du clerc a-t-il commencé avec son beau-frère que ce dernier l’appela au téléphone pour lui notifier la présence d’un huissier chez lui. Faisant fi de toute courtoisie et du respect du droit, il s’est permis de vociférer sur cet agent judiciaire qu’il qualifia d’intrus qui ignore ses droits et devoirs en lui intimant l’ordre de quitter immédiatement les lieux.
Avec ce non respect des lois de la République, notre honorable montre déjà sa conception du pouvoir contraire à la vision du président de la République qui ne cesse de promettre une justice égale pour tous.
Nouhoum DICKO