La 1re vice-présidente, Mme Kéita Rokiatou Ndiaye, et le secrétaire général du Rassemblement pour le Mali (RPM, parti du président de la République), Bocary Tréta, sont à couteaux tirés. La gestion du pouvoir commence à lézarder le bloc présidentiel.
La gestion du pouvoir a commencé par provoquer remous et dissensions entre les leaders du parti majoritaire, le Rassemblement pour le Mali (RPM). L’entente n’est plus au beau fixe entre la 1re vice-présidente, Mme Kéita Rokiatou Ndiaye, et le secrétaire général du parti du président de la République, Bocary Tréta. En tous les cas, les agissements du second provoquent de plus en plus l’agacement de nombre de ses camarades.
Les choses ont commencé à se gâter entre les deux barons du parti d’IBK au lendemain de la formation du gouvernement. Mme Kéita et de nombreux camarades n’ont pas apprécié la nomination en qualité de ministre du Développement rural du secrétaire général du parti du président de la République. Ils accusent Bocary Tréta d’avoir pris ses distances avec le parti les années qui ont précédé et surtout quand il fit son entrée dans le dernier gouvernement du président Amadou Toumani Touré. Ils sont allés protester auprès d’IBK soi-même en son temps.
Mme Kéita aura un nouveau différend avec Tréta aux dernières législatives, notamment quand il s’est agi de former les listes de candidatures à Ténenkou. Alors que celui-ci et ses camarades soutenaient la liste composée d’Aboubacar Magneta dit Samba Bagui et Mme Ascofaré Oulématou Tamboura, députée sortante et transfuge du PDES, Mme Kéita, avec la bénédiction d’IBK, s’est opposée et a décidé d’adresser une correspondance à la Cour constitutionnelle pour l’informer que la liste que le RPM reconnaît pour Ténenkou est celle en alliance avec l’URD, c’est-à-dire celle d’Abdrahamane Niang en alliance avec l’URD et l’autre liste fut logiquement annulée.
Le bras de fer prend une nouvelle tournure à l’occasion de la désignation du candidat du parti à la présidence de l’Assemblée nationale. Mme Kéita Rokiatou Ndiaye s’est sentie à nouveau flouée avec le coup de force réussie par Tréta en complicité avec le fils du chef de l’Etat, Karim Kéita.
Pendant que tout portait à croire que le nouveau président de l’Assemblée nationale allait être Abdrahamane Niang à qui le président IBK notifiait personnellement son soutien pour le perchoir et donnait cette consigne aux autres partis de la mouvance présidentielle, les deux complices ont dans un premier temps retardé la désignation du candidat du parti qui devait intervenir à la fin des journées parlementaires au cours desquelles ils ont travaillé au corps les députés du RPM avec l’argument que le président du Parlement doit être un ancien élu de la nation et surtout un membre de la direction nationale du parti du Tisserand.
Ils parvinrent à retarder la réunion de désignation jusqu’à la veille de la rentrée parlementaire. Karim Kéita a alors imposé la candidature de son beau-père au grand dam de Mme Kéita Rokiatou Ndiaye qui a confié sa déception à certains de ses proches. C’est du côté d’IBK que les regards sont tournés pour mettre fin à cette guéguerre entre ces personnalités phares du parti présidentiel.