Rien ne va plus entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Bert Koenders, impliqué dans la résolution de la crise actuelle. Au fond, l’insécurité grandissante à Kidal ainsi que la conduite du dialogue entre notre pays et les groupes rebelles.
Enfin reçu le lundi dernier par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, le chef de la mission de l’ONU sur le Sahel, Bert Koenders est sorti de cette audience sans adresser la parole aux hommes de médias. Un signe annonciateur de rupture entre les deux hommes avec en toile de fond le dialogue entre le gouvernement et les groupes rebelles, sans oublier l’insécurité dans la région de Kidal.
Le président de la République IBK n’est plus dans la logique que le dialogue soit conduit en dehors de notre pays et notamment au Burkina Faso. Une situation qui menace la médiation du président du Faso, Blaise Compaoré. Ce dernier n’a pas hésité à envoyer son super ministre, Djibril Bassolé pour entendre le président sur l’évolution du dossier.
Le rendez-vous du lundi du président de la République avec Koenders suivait la même logique que celle du médiateur du Faso. Il s’agit de la poursuite du dialogue entre notre pays et les groupes rebelles. Ce dialogue est conditionné, a dit le président, au dépôt des armes par les rebelles, toujours en possession d’armes pour poursuivre les hostilités.
Koenders n’avait pas été reçu par IBK à cause de l’inefficacité de l’ONU à résoudre la crise du Nord. L’échec de la visite du Premier ministre à Kidal s’ajoute au jet de pierres essuyé par le cortège de trois ministres par les assaillants pro-MNLA. Des incidents qui se sont déroulés sous les yeux la Minusma et Serval impuissants. Toutes choses qui ont fâché IBK.
Ousmane Daou