Oumar Mariko et la Majorité parlementaire : Une cohabitation intenable #aBamako

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Oumar Mariko et la Majorité parlementaire : Une cohabitation intenable

Publié le vendredi 31 janvier 2014 | Le Tjikan

© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Oumar MARIKO.

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La cohabitation entre l’honorable Oumar Mariko, député SADI élu à Kolondièba et les députés de la majorité parlementaire risque d’être de courte durée. Et pour cause, des divergences de vue se sont déjà perceptibles entre eux, dès le début de cette législature. Ce qui pourrait faire virer Oumar Mariko dans l’opposition.

En effet, Oumar Mariko, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2013 est l’un des soutiens de taille d’Ibrahim Boubacar Keita au second tour.

Cependant, malgré ce soutien pour IBK, Oumar Mariko n’a pas voulu intégrer la famille « le Mali d’abord » constituée par les partis et micros partis qui ont soutenu IBK. Et parmi lesquels, certains qui n’avaient pas de candidat à cette élection.

Mariko/IBK un rapprochement de circonstance !
Selon un proche d’Oumar Mariko, cette attitude du secrétaire général du parti SADI s’expliquerait par le fait que ce dernier n’a pas la même vision politique que nombre de leaders des partis qui se sont rués dans la famille « le Mali d’abord » comme « des chiens sur un os ».

En effet, le soutien d’Oumar Mariko à IBK s’expliquerait d’abord par la connexion qu’il y avait entre les ex-putschistes de Kati et Ibrahim Boubacar Keita. Car, ces ex-putschistes n’ont pas caché leur soutien pour IBK pour qui ils auraient même battu campagne dans les casernes et dans les camps militaires.

Ensuite, il faut signaler que Oumar Mariko est le premier homme politique malien à avoir applaudi le coup d’Etat du 22 mars 2012 avec la création du Mouvement Populaire du 22 mars (MP 22), un mouvement qui regroupe plusieurs associations, partis politiques et syndicats qui ont soutenu le coup d’Etat contre Amadou Toumani Touré.

Un mouvement qui a servi pendant longtemps les intérêts de la junte militaire de Kati en termes de propagande.

Oumar Mariko, même ayant bénéficié du soutien de la junte militaire de Kati n’a pas eu l’adhésion des populations à l’élection présidentielle. Divisées en majorité entre Ibrahim Boubacar Keita et Soumaïla Cissé. Ce qui a emmené ces deux candidats au second tour, lors duquel Oumar Mariko soutiendra IBK. Mais sans intégrer la famille « le Mali D’abord ».

Après l’élection présidentielle, Oumar Mariko qui est une figure emblématique de l’opposition au Mali a décidé de se présenter pour les élections législatives.

Plusieurs cadres de son parti vont démissionner et aller se présenter contre lui sur d’autres listes.

Cependant, l’homme sera réélu malgré tous les coups bas dont il a été victime. Une élection que d’aucuns ont salué , pour la simple raison qu’il faut des élus comme Konimba Sidibé et Oumar Mariko à l’Assemblée nationale pour qu’il y ait de véritables débats.

Lors de l’élection du président de l’Assemblée nationale, à la surprise générale, Oumar Mariko, bien que sachant ses chances minimes décide de se présenter contre le candidat de la majorité, Issaka Sidibé. Un geste qu’il explique comme étant un signal aux populations qui aspirent au changement. Et déjà, la cohabitation devient intenable entre Oumar Mariko dont le parti Sadi n’a que cinq députés et les députés de la majorité. Cela était déjà perceptible après l’élection du président de l’Assemblée où il y a failli y avoir une prise de bec entre Mariko et un député de cette majorité, pas le moindre l’honorable Moussa Timbiné.

Ensuite, le même scénario s’est reproduit lors de la relecture des textes et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Car, pendant qu’Oumar Mariko se battait pour le maintien de la composition des groupes parlementaires à 5 députés, la majorité en a décidé autrement. Une couleuvre qu’Oumar Mariko n’a pas pu avaler.

D’autres points de divergences subsistent aujourd’hui entre Dr Mariko et les députés de la majorité parlementaire.
Ce qui fait que Oumar Mariko, pourrait se retrouver dans l’opposition car, la cohabitation entre lui et la majorité ne sera pas facile. Et sa virée dans l’opposition ferait peut-être qu’il y ait une veritable opposition au niveau de l’hémicycle. Une venue qui pourrait être une aubaine pour l’opposition. Sauf que le FDR n’est pas le fort de l’honorable Mariko.
Georges Diarra

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