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Mots mordants maux : Plainte contre ATT, le gouvernement a amplifié et justifié la lutte du BIPREM Faso ko pour la justice et la paix. IBK peut-il aller jusqu’au bout ?
Publié le vendredi 31 janvier 2014  |  Option




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« Les hommes peuvent atteindre un but commun sans emprunter les mêmes voies », Amadou Ampathé Ba, écrivain malien
Désagréablement surpris par la pluralité, la diversité et la continuité des contestations de la poursuite contre un ancien président de la république, qui n’est pourtant pas une première au Mali, des responsables du BIPREM Faso ko, Bloc d’Intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification Entière du Mali, ont décidé d’apporter sur ce sujet des éclaircissements difficilement contestables.

C’est exactement au septième mois et septième jour du dépôt de la plainte du BIPREM Faso ko, contre le général ATT pour haute trahison et crimes contre le Mali dans les mains de Daniel Tessougué, procureur général près la Cour d’Appel de Bamako, le lundi 20 mai 2013, que le gouvernement s’est manifesté avec responsabilité le 27 décembre 2013.


Au lendemain du dépôt officiel de sa plainte, le BIPREM a animé, le mardi 21 mai, à la Maison de la presse une conférence pour bien informer l’opinion nationale et internationale. Une fois de plus, des responsables de l’ORTM ont censuré le reportage fait par leurs envoyés. Heureusement que notre message a été relayé par certaines presses privées nationales et celles internationales. Nous avons précisé avoir posé ce geste légaliste parce que les autorités de la transition qui ont géré le pays pendant au moins 16 mois, n’ont pas osé s’assumer dans ce sens. Nous fûmes donc la cible de nombreuses attaques verbales et écrites porteuses d’injures et d’ironies. Mais, celle-ci « Lettre ouverte à monsieur le président du Biprem » de Soumaoro, moins agressive, a mérité notre réponse.

Traités de malveillants, de manipulés et d’apatrides par des nostalgiques d’un passé cafouilleux, nous les responsables du BIPREM continuons de fréquenter le procureur Tessougué pour le suivi de notre dossier de plainte. Ainsi passant par la route associative pour le champ de batailles contre l’impunité, le BIPREM a croisé sur l’autoroute exécutive des gouvernants légitimes qui ont corroboré la justesse de sa démarche par la divulgation de leur intention, le vendredi 27 décembre 2013, de poursuivre le même ancien président devant la haute cour de justice.

Comment une telle décision responsable de poursuite qui devrait paraitre normale dans un pays considéré démocratique, a étonnamment soulevé un tollé ?
« Il existe deux sortes de cécité sur cette terre: les aveugles de la vue et les aveugles de la vie. », Ahmadou Kourouma, écrivain ivoirien

Permettez-nous donc d’évoquer un exemple édifiant qui est instructif sur une mentalité dominante des maliens : le laxisme qui propage l’anarchisme généralisé.
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Il s’agit du regretté, Mamadou Keita dit Capi dont la grande popularité et surtout la sévérité ont été avérées. Décédé le 09 avril 2008 à 61 ans, Capi avait obtenu le titre de meilleur gardien de but africain à la Coupe d’Afrique des Nations jouée à Yaoundé en 1972 avant de devenir entraineur de plusieurs clubs africains. C’est lui qui a conduit bruyamment et brillamment l’équipe nationale du Mali à la CAN de 1994 en Tunisie.
Oui, bruyamment ! Sérieux, courageux et respectueux, Capi avait toujours encadré avec honnêteté et impartialité les joueurs de l’équipe nationale. Il exigeait de ceux-ci un respect total des règles de conduite à l’entrainement et à l’internat. Homme de principe, Capi n’avait pas hésité d’exclure de l’équipe nationale, pour indiscipline, un joueur qui était considéré comme le meilleur dont nous taisons ici le nom. Nombreux furent des cris de désapprobation de sa dure décision. Malgré les constantes et nombreuses pressions des supporteurs, des médias, des commerçants, des dirigeants sportifs, administratifs et politiques très influents, Mamadou Keita, le Capi national, un homme fort de caractère, qui combattait le laxisme, n’avait pas accepté de reprendre le joueur en question.
Brillamment, Capi était parvenu, à cette CAN de Tunis 94, à obtenir un résultat qu’aucune équipe nationale malienne n’avait réalisé depuis les compétitions de Yaoundé 72.


Capi était un homme plein de compétences détestant la complaisance et dont le franc-parler était dérangeant. Un homme qui s’est appuyé pendant toute sa vie sur ces 4 valeurs: Honnêteté, serviabilité, vérité et fermeté. Hélas, la mort l’a avalé.

Parmi les vivants, nous croyons fermement que dans le milieu politique, Amadou Djicoroni Traoré, Seydou Badian Kouyaté, Soumana Sacko Zou, comme dans le monde religieux, Mahmoud Dicko, Chérif Ousmane Madani Haidara, Moussa Boubacar Bah, qui sont des têtes d’affiche des autres prototypes de Capi doivent nous servir de sources d’inspiration. Sur cette poursuite, les déclarations faites par Haidara et Bah au conditionnel, sur d’éventuelles détériorations profondes du tissu social et de nécessaires interpellations des hauts dirigeants impliqués selon le degré de leurs responsabilités, sont diversement interprétées. Il demeure, cas même, très sûr qu’ils n’ont jamais demandé l’arrêt de la procédure judiciaire contre ATT.


« Parmi les dirigeants, il y a ceux qui dirigent par le contrôle et ceux qui dirigent par la confiance. Les uns sont des dirigeants-managers et les autres sont des dirigeants-leaders. », Xavier Fontanet
Quelques heures après la confirmation du coup d’état du 22 mars, des partis politiques et associations chapeautés par l’ADEMA et l’URD se sont regroupés à la Bourse du travail pour créer un Front anti-coup d’état appelé FDR dont a été membre le RPM qui l’a ensuite quitté. Ce front, soutenu par la CEDEAO, avait réclamé et obtenu avec l’appui des chefs religieux, la libération de tous les anciens dignitaires du pouvoir déchu. Dans sa cachette diplomatique sénégalaise, ATT gardait encore l’espoir d’achever son mandat lorsqu’il disait sur les ondes d’une radio internationale qu’il ne pouvait dire le lieu de son refuge au Mali mais se portait bien et n’attendait que la décision de la CEDEAO à laquelle il se conformerait.
Malheureusement pour lui, parmi tous ses « amis » et « fidèles compagnons » personne n’a réclamé son retour aux affaires pour terminer son mandat et même diriger la transition. Personne ! Ceux-ci s’étaient déjà lancés dans la lutte de positionnement pour remplacer leur ATT national.

Il est donc important de comprendre que ceux qui s’opposent à une future comparution d’ATT devant le tribunal, sont pour la plupart des bénéficiaires de postes et de fortunes abusivement obtenus par favoritisme. Il est vraiment déplorable pour nous au BIPREM de constater que des gens, dans les milieux politique, médiatique, administratif, associatif et surtout judiciaire, qui se disent promoteurs de la démocratie et de la justice, tentent d’enlever à une personne, une association ou une institution son droit élémentaire de porter plainte au tribunal contre X ou Y. Ces gens là feraient mieux de convaincre leur « ami ATT » de se mettre dignement à la disposition de la justice de son pays au moment opportun pour éviter toute crispation diplomatique entre le Sénégal et le Mali.


Celui que le regretté journaliste talentueux et audacieux, Ousmane Sow, qualifiait constamment de « Notre très cher général président ATT bien aimé » vient d’apprendre à ses dépens que sa politique de consensus laxiste appliquée au rythme de l’impunité attirait beaucoup plus de profiteurs et très peu de bienfaiteurs.
Si notre très cher général président ATT bien aimé mais bien tombé avait pu être au monde politique ce que fut Mamadou Keita dit Capi au milieu sportif, la crise malienne ne serait pas si chaotique. Contrairement à Capi, Amadou Toumani Touré aime parler, blaguer et surtout contenter tout le monde. Bref Amadou a toujours amadoué ses proches et ses collaborateurs dans le but d’être aimé de tous. Il a développé le « Moussalaha » ou l’amadouement dans la gestion des affaires du pays. Ce « Moussalaha » n’a jamais résolu un problème quel qu’il soit.
Au moment où plusieurs zélateurs qualifiaient ATT de « soldat de la démocratie » l’actuel président IBK, élu en août 2013, n’a pas hésité à lui lancer publiquement et sévèrement, en juillet 2008, ces flèches très pointues :

« …Le Mali est en danger parce qu’il n’a pas à sa tête des hommes qu’il faut… Pour relever le défi, le pays a besoin d’un démocrate compétent et ATT n’est ni l’un ni l’autre. Il est, certes, très gentil et formidable humainement. Cependant, il n’est pas celui qu’il faut pour la gestion du pays. Il a un pouvoir légal et non légitime surtout quand on sait que la Cour Constitutionnelle, elle-même, a estimé qu’il y a eu des fraudes massives lors des élections… ».


Celui qui a tenu de tels propos quand il était dans l’opposition peut-il tergiverser, étant l’actuel président de la République, dans l’application de la justice pour tous?


Au BIPREM, nous croyons que malgré ces nombreuses tentatives d’obstructions des démarches judiciaires, Ie président, Ibrahim Boubacar Keita dit IBK peut et doit aller jusqu’au but. Seule la justice doit décider de l’acquittement ou de l’emprisonnement de notre très cher général président ATT bien aimé mais bien tombé.

Lacine Diawara, journal Option, écrivain et président du BIPREM en vacances à Montréal, Canada.


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