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Ouverture du 22e sommet de l’UA a Addis-Abeba: l’agriculture, locomotive du développement en Afrique
Publié le vendredi 31 janvier 2014  |  Primature


© AFP par Samuel GEBRU
L`ouverture du 22e sommet ordinaire de l` Union africaine (UA)
Jeudi 30 janvier à Addis-Abeba en Ethiopie: A eu l`ouverture du 22e sommet ordinaire de l` Union africaine (UA) et l`élection du Président Mauritanien Mohamed, Ould Abdelaziz à la tête de l`Union Africaine(UA)


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Sans la transformation, la croissance agricole ne pourra pas être soutenue et son impact sur la prospérité et la réduction de la pauvreté assurée. La 22è session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l’Union africaine a entamé ses travaux hier à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, en présence du chef de l'Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, des ministre des Affaires étrangères e de la Coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, et du Développement rural, Bokary Téréta. Le thème « agriculture et sécurité alimentaire » a été choisi pour célébrer le deuxième anniversaire de l'adoption du Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique (CAADP).

Son objectif est de transformer l'agriculture sur notre continent afin de créer des opportunités pour une croissance inclusive et un développement durable. Car il est évident que sans la transformation, la croissance agricole ne pourra pas être soutenue et son impact sur la prospérité et la réduction de la pauvreté assurée.

Ce défi doit donc être impérativement relevé afin de permettre la production et la disponibilité alimentaire pour la population, de fournir des moyens de subsistance à ceux qui sont impliqués, d’augmenter les revenus, de créer des emplois et la richesse pour ceux qui sont impliqués dans le secteur et le long de la chaîne de valeur. Il devrait également permettre la réalisation des autres objectifs macroéconomiques par le biais de ses liens en amont et en aval avec les autres secteurs. L'agriculture africaine nécessite une transformation majeure si elle doit contribuer de manière significative à l'amélioration des moyens de subsistance de la population et du bien-être et de la prospérité macroéconomique des pays.


UN NOUVEAU VISAGE. La cérémonie d'ouverture a été marquée par plusieurs interventions à commencer par celle de la présidente de la commission de l'Union africaine. Mme Nkosazana Dlamini-Zuma a évoqué les progrès effectués par le continent dans les domaines de l'éducation, de santé, des infrastructures de développement, des transports. Elle s'est particulièrement réjouie de l'évolution du statut de la femme sur le continent sur des points comme l'accès des femmes aux terres agricoles, à l'éducation, à la santé.

Après un demi siècle d'existence, l'Afrique se prépare à relever le défi du développement pour les 50 prochaines années. C'est la vision 2063, comme l'a souligné la présidente de la commission qui estime que le rêve de donner un nouveau visage à l'Afrique peut bel et bien se réaliser dans les cinq prochaines décennies. Tel est aussi la conviction du président sortant de l'UA, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn. Il a invité à renforcer les progrès qui ont été faits et surtout de veiller que ces progrès ne soient pas sapés par les conflits et les guerres civiles qui ensanglantent le continent. Après avoir salué le retour à l'ordre constitutionnel au Mali et la brillante élection du président Ibrahim Boubacar Kéita, le Premier ministre éthiopien a souhaité un règlement rapide de la guerre en République Centrafricaine, au Soudan du Sud et en Somalie.

Quant au chef de l'Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, il juge qu'il n'est jamais tard pour bien faire, c'est à dire mettre l'Afrique sur les rails du développement même si 50 ans se sont déjà écoulés. « C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de programmes, de plans consacrés au développement de l'Afrique mais cette fois-ci la question est très sérieusement prise en charge par l'ensemble des pays. Je gage que 2014, consacré à l'agriculture et à la sécurité alimentaire, ne sera pas une année vaine », a-t-il indiqué. Le rêve est permis, dira le président Kéita en rejetant le pessimisme. "Je pense qu'il ne faut pas être pessimiste dans le style de ceux qui disent que l'Union africaine ronronne, que les sommets suivent et se ressemblent. Non ! Non ! L'homme change. Le contenu des paragrammes aussi. Il y a aujourd'hui des leaders qui sont désireux de faire bouger le contient. Nous l'avons vu lors du NEPAD, du MAEP. Aujourd'hui, l'on veut des résultats », a-t-il souligné.

L'autre fait marquant de la cérémonie est la désignation du président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, au poste de président en exercice de l'Union africaine. Il succède ainsi à l'Ethiopien Hailemariam Desalegn pour un an. Dans son discours, le tout nouveau président de l'UA a salué ses pairs pour la confiance placée en lui à réaliser les objectifs du l'Union en matière de paix, de sécurité et de développement durable. « Les défis sont nombreux et nous imposent à faire plus d'effort afin de donner de l'espoir à nos peuples », a-t-il déclaré en proposant une conférence internationale sur l'immigration au cours de laquelle les problèmes socio-économiques du continent seront sérieusement épluchés. L'emploi des jeunes étant une bombe à retardement sur le continent, le président mauritanien a préconisé d’agir vite pour la désamorcer. "La promotion de la jeunesse est essentielle dans nos Etats. Il faut soutenir les capacités des jeunes en mettant l'accent sur la formation professionnelle. Tout manquement à cela crée forcément des frustrations et des dépressions qui conduisent parfois à des violences", a-t-il noté.

Commentant le thème de la rencontre, le président de l'UA a indiqué que la protection de l'environnement et la réalisation de la sécurité alimentaire en Afrique exigent aux pays de coopérer, main dans la main. Une des solutions, de son point de vue, est d'augmenter les zones agricoles et développer les recherches agricoles pour faire plus de résultats. Il a aussi mis l'accent sur l'amélioration de la gestion des ressources en eau, la production animale et la lutte contre les maladies afin d'assurer le bien-être des populations du continent.

Invité d'honneur de la cérémonie d'ouverture, le Premier ministre haïtien a expliqué avec éloquence le lien historique entre son pays et l'Afrique. « Les Haïtiens se réclament toujours Africains. L'Afrique est dans nos âmes, dans nos cœurs et dans nos mœurs », a-t-il assuré en souhaitant que Haïti puisse devenir un jour pays membre de l'UA à part entière.

L'hommage rendu à Nelson Mandela, l'icône de la lutte antiapartheid, a été aussi un moment fort de la cérémonie d'ouverture. « Le meilleur hommage de l'Afrique à Nelson Mandela ne pourrait être qu'une fidélité sans faille aux idéaux qu'il a incarnés », a déclaré le Premier ministre algérien qui a proposé de baptiser la salle de plénière de l'UA du nom du héros sud-africain.

Les travaux à huis clos porteront sur l'examen du rapport intérimaire de la commission sur l'Agenda 2063 de l'UA ; du rapport du Conseil de paix et de sécurité sur ses activités ; du rapport sur le commerce ; du rapport sur les objectifs de l'eau et de l'assainissement. Il sera aussi question des progrès réalisés dans le domaine de la santé maternelle, néonatale et infantile.

Envoyé spécial

M. KEITA

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