Depuis l’intervention de l’opération SERVAL au Mali, pour bouter les djihadistes hors de ses frontières, le Mali bénéficie d’un élan de solidarité rarement constaté dans le Monde. C’est dans ce sillage que les Pays- Bas, s’apprêtent, à son tour, à envoyer à Gao, 4OO de ses soldats dans les jours qui viennent. Les raisons de l’envoi de ce contingent, ont été données par Pieter Jan Kieiweg De Zwan, Ambassadeur des Pays- Bas pour le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau et le Cap Vert.
Rarement présent sur les théâtres africains, le royaume des Pays- Bas a décidé de venir en aide au Mali pour mettre fin au Djihadisme. Cette décision sera matérialisée dans les tout prochains jours par l’envoi de 400 soldats à Gao.
Pieter Jan Kieiweg De Zwan explique les motivations de son Etat à venir au chevet du Mali. La situation qui prévaut aujourd’hui au Mali, présente, selon lui, des menaces qui vont au delà de ses frontières. C’est un danger et pour toute l’Afrique et pour l’Occident.
Ainsi, en défendant la sécurité du Mali, les Pays-Bas défendent, par ricochet, leur propre sécurité. Pionniers en matière de droit de l’homme, les Pays Bas, selon son diplomate, ne peut rester insensible à la situation vécue par les habitants du Nord Mali.
Outre ces deux aspects, les Pays-Bas viennent au Mali, pour sécuriser ses investissements qui s’élèvent à plus de 2 mille milliards, investis au Mali depuis 1960, affirme De Zwan. Un troisième aspect qui conforte la thèse du Général De gaulle selon laquelle « les Etats n’ont pas d’amis, ni d’ennemis, mais des intérêts. »
Et, enfin, pour justifier leur présence sur le sol malien, De Zwan, dira que son pays intervient au Mali conformément à la décision de l’ONU, qui a décidé d’envoyer la Mission des Nations Unies pour le Mali (MINUSMA) afin d’aider le Mali à sortir de cette mauvaise passe.